).
L'atmosphère dans les trains m'a toujours fasciné -
non pas que je sois atteinte d'Hitchcockie aiguë - par l'ambiance, les gens parfois communs tantôt immanquables, ces couleurs, ces façons d'être présent d'une certaine manière plus qu'une autre dans un wagon ou un couloir. C'est fascinant, presque dérangeant, de se dire que toutes ces personnes qui prennent le train vont à des endroits différents, rarement similaires, pour des raisons variées, poussées sur des chemins, vers un avenir qui ne les concernent qu'eux. A vrai dire qu'il y a des voyageurs que (
coupée par les frangins n'arrivant même pas à ouvrir une porte d'eux-mêmes alors que j'avais une excellente phrase...no coment pour les boulets) l'on croise qu'une seule fois dans notre petite vie trop courte, des regards, des sourires, des bagages, des attitudes dont on doit profiter, ils sont tous si éphémères ! De regarder, enregistrer, profiter, tenter de comprendre, lire sur les lèvres, écouter, parler, observer attentivement, sentir,effleurer discrètement, mémoriser me donne mal de crâne indescriptible tellement cette activité me puise toute mon énergie (
ou le peu qu'il me reste après une semaine de cours). Je m'y plonge toute entière, je pompe tellement de force pour rester concentrer et emmaganiser le plus de visages et d'anecdotes possibles que je suis fatiguée à mon arrivée. Je passerais mon plein-temps à regarder les gens et à essayer de deviner ce qu'ils font, où ils vont, pour quelles raisons etc. Cette foule et ses différences indénombrables, je les aime tellement ces différences, si enrichissantes, nouvelles, impressionnantes.
Aujourd'hui dans l'antichambre du train : 3 filles autour d'un magazine vantant les people-news, gloussant, limite ridicules, je n'ai pas fais l'effort de les cerner, ce genre de personne est fatigant, autant pour les oreilles qu'à la compréhension de l'intérêt porté au mariage de Truc Muche avec Miss So Beautiful Kiss Love
Gna Gna Gna. J'en connaissais une parmi les 3, 3 coups de joues réciproques (
parce que dans la Drôme, la bise c'est 3 et c'est sacré !), un bonjour, une amicale question, sans fond et sans y croire vraiment : "
Tu vas bien ?". Deux mots sur les cours, le dialogue a pris fin.
Tant pis. Mes écouteurs ont repris leur place initiale sur mes oreilles : Oasis "
Wonderwall".
Il y avait 2 gars âgés de 17-18 ans au départ débout puis trouvant le trajet long, ils se sont assis parterre. Je n'ai pas très bien compris de quoi ils parlaient, ce n'est pas faute d'avoir tenté d'écouter mais faute du bruit du train. Quand l'un d'eux a sorti un jeu vidéo de PS2 "
Manhunt 2", j'ai abandonné l'essai de compréhension. Leurs deux têtes coiffées de casquettes assez moches, genre caï-ra de seconde zone, suvêt', bouilles sympas, l'un des deux avec des mains magnifiques, des mains de pianiste. L'autre un bouc rigolo au bout du menton.
Pas extra-ordinaires.
Un autre près de la porte, sans baladeur, les yeux bleus, un gros sac de sport à ses pieds et un grain de beauté au-dessus de la lèvre du côté gauche. Charmant. Pas exceptionnel mais tête amicale, le genre de mec à qui on a envie d'aller parler même si on ne sait pas quoi lui dire.
Un autre avec des lunettes et un Ipod noir.
Rien à dire sauf qu'il a essayé de fermer manuellement les portes du wagon alors qu'elles sont automatiques et il forçait comme un bourrin. Les filles à côté lui ont expliqué, heureusement ! Sinon il aurait déjà arraché la porte. Cela m'a tiré un sourire discret et rapide.
Une fille discrète qui lisait l'
Histoire de l'Allemagne.
Woua. Sans la connaître elle avait déjà mon respect pour deux raisons : le bouquin n'avait pas l'air commode à la lecture et elle parvenait à rester concentrer (
ça se voyait à ses sourcils) malgré le bruit du train, pourtant conséquent.
Aussi un homme qui portait un chauffage. Cela m'a fais rire de voir un homme de la cinquantaine avec un chauffage rectangulaire, assez gros, sous le bras. Où allait-il ? Pourquoi ce chauffage ?
Mystère et boules de gomme.
Un jeune de la vingtaine, les cheveux bouclés et la barbe (pas très longue) roux. Mon regard ne l'a pas quitté jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision. C'était fou une
rousseur pareille ! Je n'en n'avais jamais vu ! (
Il faut sortir plus souvent ma fille !).
Et enfin un autre que je suis sûre d'avoir déjà vu quelque part. Peut-être était-il au collège avec moi..je ne sais pas. Brun, souriant, une fille lui disait au revoir et une autre arrivait immédiatement après la précédente pour lui dire bonjour, comme un défilé.
Mais il était si beau..Assassinat de Martin Luther King ? Avril 1968.
Ouf. Je pense m'en être sorti, ça ne peut être que mieux qu'un 8 sur une carte vide, blanche, nulle et qu'un 9 en anglais alors que je fais des efforts et puis je suis sûre qu'un english-man me comprendrait dans la rue !
J'aime -> http://www.dailymotion.com/relevance/search/jean-jacques%2Bgoldman/video/xks94_jean-jacques-goldman-bonne-ideePuis aussi l'anniversaire de mon frangin aujourd'hui.
17 ans et toutes ses dents ! Voilà déjà 2 ans que l'on se connaît, bientôt 3, on fêtera l'anniversaire de notre rencontre comme les vieux fêtent leur anniversaire de mariage (
pour les 60 ans on fera une méga-teuf avec ton copain, tes gosses - je t'oblige pas à en avoir t'inquiètes, nos amis, mon mari et mes monstres-car j'aimerais en avoir !) ! Je t'aime très fort, j'espère que tu sais combien et si je te titille tous les jours, c'est ma façon de dire que je tiens à toi énormément et que je te remercie pour tout,tout, tout. Tous ces fous-rires, ces moments passés à discuter under the stars, à me soutenir (physiquement et moralement quand j'étais un peu éméchée), au self, avec les autres, tous autant qu'ils sont, frais dans ma mémoire et que je les aime tant tous ces instants ! Bons autant que les mini-disputes de 5 minutes (
dont on préfère oublier le ridicule et l'absurdité) !
Casse-Dédi à toi,because I love life & I love you, Us & everythings when we smile together.
).
Plus rien dans la tête une fois que tout est écris. C'est libérateur, c'est dingue, j'adore cette sensation, quand on arrive à la fin d'un article et que je m'apprête à tout relire une seconde fois.
Ma soeur n'est pas rentrée, mon père ne rentrera plus que physiquement sous le tout commun, l'absence se glisse une place au creux de moi, j'ai envie de faire la fête et moi-même de ne plus rentrer nul part.
"Cécile ! ON MANGE ! " Ouai ouai ça va j'arrive. J'aime pas quand on m'appelle en gueulant rien que pour manger surtout quand on sait comment se passe les repas.