dimanche 28 décembre 2008

Extrait 48

Et cette vidéo pour la quinzième fois de suite : http://fr.youtube.com/watch?v=d3IltOg11xg&feature=related. Un jour je ferai partie de cette foule sautillante sur place (pour le peu qu'il y en a) te j'aurai à mon tour des frissons partout en mon corps en transe sur cette musique qui me transporte plus que loin, plus loin que loin, plus loin que l'horizon déjà lointain pourtant. Ressentir la mélodie, sa voix, les instruments, pour de vrai et pas seulement au travers de mes écouteurs. Indochine, c'est un charme à part entière. On aime ou pas. Celle-ci est tellement connue que certains ne prennent plus la patience de l'écouter, tant pis pour eux. Il y en beaucoup d'autres pas autant connues et pourtant tout autant splendides. Et le chanteur est si beau. Sa voix androgyne chuchote à mon oreille tous ces mots et ces mélodies que j'aime tant. Indochine c'est un tout. Sans parler du look (devant lequel je suis plus hésitante). Ils passent en Novembre 2009 à Lyon, j'hésite à déjà réserver des places de peur que cela ne soit qu'un fanatisme du moment mais pas durable. Et la voix du public qui connaît cette chanson par coeur, sur le bout des doigts, ces battements de mains accompagnés des battements de coeur de chacun, ses corps qui déhanchent par simple plaisir. Je trouve cela d'une beauté exquise.

Après je donnerai rendez-vous à U2.

Et enfin à Phil Collins (je lui doit bien ça à lui).

Baptême d'une petite fille toute mignonne. Synonyme d'une journée à manger et à boire sans faire vraiment attention. Leur arrière grand-père a été le premier a entré dans le bunker d'Hitler. Après deux coupes de champagne bus un peu trop rapidement, je parlais enfin à tout le monde et riait avec des adultes sans faire non plus attention à ce que je disais. Puis la fatigue est retombée soudainement, impossible d'y résister.

Les vacances c'est un weekend multiplié par 10 000. Aie.

On est le 28 décembre 2008, tout en écoutant L'aventurier (restons dans les classiques s'il vous plaît) et en profitant malgré moi de la sono du film Iron Man regardé par mes frangins, je m'absente.

Lui aussi car il ne vient pas. Point Barre.

jeudi 25 décembre 2008

Extrait 47

C'est décidé, je bannis Noël. Ouverture des cadeaux hier à Minuit en rentrant de la messe, plus rituelle que convaincante. (Dieu est mort, c'est nous qui l'avons tué.). A peine ouverts, tout le monde est parti se coucher. Ce n'est plus une fête familiale, quelle famille d'abord ? Qui est vraiment là sans avoir les regards et la tête ailleurs ?
Je ne pleurerais pas le Jour de Noël mais ce n'est pas l'envie qui me démange. Des rêves d'enfant partis en fumée en moins de cinq petites secondes.
Et ces adultes qui examinent le cas du 11 septembre 2001 et les vidéos démontrant que c'est une mise en scène, tout ça le SOIR Noël. J'aurais donné des coups de pied dans la prise de l'ordinateur diffusant les reportages.
Noël était un rêve de gamine, un jour différent, exceptionnel mais il n'en est plus.
A midi, régal de homard pour les Grands. Les Petits mangent des pâtes aux saucisses, et je fais parti des enfants puisque mon palais ne prend aucun plaisir à déguster ces grosses écrevisses.
Et puis finir, les yeux fermés, le Coca à grandes gorgées. Il ne manquait plus que la nausée.
J'aimerais qu'on me dise J't'emmène au vent comme le chante si bien Louise Attaque.
J'attends avec impatience le Jour de l'An pour revoir un tas de gens.
Je l'aime autant que je le déteste. Sentiments sauvages, inhumains.
Je pensais que ces vacances et cette fête serait différents. NADA.
Peut-être suis-je Grande maintenant ? Peut-être que je joue dans une autre cour ? Non.
Le délice des papillotes Révillon et de leurs proverbes plus ou moins vrais n'a pas de goût.
Je m'ennuie.
Est-ce avoir une Vie que d'être sur Blogspot le 25 décembre en début d'après-midi alors que les famille normale sont ensemble à rire autour d'un digestif ?
Alors je m'exile, là où je suis bien, c'est-à-dire seule.
Ils m'ennuient.
Mais comme le chante tout aussi bien Indochine : 3 Nuits par semaine, c'est sa peau contre ma peau et je suis avec Elle.
Je m'endors à 1h du mat' avec U2 dans les oreilles pour me réveiller à midi dans la même journée. Cherchez le problème. A qui la faute.
Blog de l'internat et la chanson que j'ai écrite pour cette dernière année : http://3-eme-etage-a-gauche.skyrock.com/.




dimanche 14 décembre 2008

Extrait 47


As simply as A, B, C...
Il pleut sur la ville comme il pleut dans mon coeur. Et là pour le coup il pleut à grosses gouttes.

Envie de fêtes et de chaleur humaine. Envie d'un bon bain chaud et de chocolat bouillant. Envie de Coca par transfusion et de choux de Bruxelles. Envie du jour de l'An et d'être un peu éméchée. Envie de soleil et de l'odeur de la mer. Envie de sniffer du sucre et de M&m's. Envie de se perdre dans les bois et de faire une cabane dans un arbre. Envie de monter à une échelle à corde et de faire de la balançoire. Envie de rester jeune et de retourner 2 ans plus tôt. Envie de faire le cochon pendu et l'arbre droit contre un mur. Envie d'avoir la tête en bas et autre part.

samedi 13 décembre 2008

Extrait 46

C'est extra-ordinaire. A la limite de la transe parfois. Une connexion trop rapide a mon goût. Teenagers, Teenagers, again and again. Avoir louper un tas de belles choses. Ne pas assez profiter de l'instant présent. Une envie de tout recommencer. Je. Ne plus pouvoir vivre dans cette monotonie et dans ce désir incessant. Une présence incomplète, absente. ?. Ailleurs, ailleurs, ailleurs. Cafouillis de mots. Défoulement. Tout balancer, sur papier, par oral, par la fenêtre. Peu importe. Le monde s'en fout. Moi aussi. Qui s'excuse s'accuse. Tout et rien. Ma tête se vide. Sourire rapide. Mais là. Secondes qui passent. Le temps nous tue. Musique à fond. Je ne veux plus entendre. Ni la vérité. Ni autre chose. Égoïste. Affamée. !. Pop goes my heart. Hugh Grant. Quel panache. Juno. James Bond. Inutile. J'aime. Je déteste. Aujourd'hui. Mais demain c'est terrifiant. Envie de m'évaporer. M&m'ms. Écrire. Nothing to do but wait. J'ai trouvé. Les ongles ne poussent pas mais les cheveux oui. Pas assez vite. Peter Pan. Veux pas grandir. Larmes lourdes, épaisses. Manzana-le dauphin. Son odeur. Ce que nous savons pas. Lui non plus. En parler sans cesse. Y penser sans trêve ni répits. Parler pour ne rien dire. Sauter partout. Les pieds dans le sable. Nouveau CD. Manque. Envie de voir l'Allemagne. Se sentir bien. Regarder Grease et pleurer de rire. Parents qui partent. Grasse mat' demain. Critique. Nulle part. Fautes. Fossés non comblés. Toi je te déteste. Crier. Rien sans. Partir. Nostalgie. Prendre l'avion. Le goût de notre peau, plus loquace que des mots. Des dragibus. Toutes ces couleurs. Faire l'asociale. Les applaudir. La fierté. Qu'on me promette qu'un jour tout sera terminé. Des yeux, des regards. Tous ces parfums. Autant que toutes ces envies. Ces images. Et puis. Ces photos. Toutes. Ces choses. L'indifférence. Personne. Un vrai bordel. Une plume. La première et enfin. J'aimerais. N'importe quoi. Rien. Rien du tout. Le néant. Mais une joie. Regrets. Un reniflement. Un sourire. Un mouchoir. Un désir ardent. Inspiration. Distance. Gavé cool. Se jeter. Un autre chemin. En fait. Hissez le grand mat. Déménager. Seule. Décorer. Décoler. Décider. On verra bien. In the name of love. Gangster. Mafioso. Dépasser le chacun pour soi. Apprendre. Réalité. Avaler. Ne plus respirer. Bâillonner. Éclater en des millions de. Rembourser. Embourber. Bouder. Gamine. JJG is here for we. Overdose. Pailles. Amstramgram Pic et Pic et ColigramBour et Bour et Ratatam. Haut. Bas. Musique. Poussiéreux. Précieux. Reconnaissance. Unisson. Importance. Naufragé. Homéotéleute. Je te donne.

dimanche 30 novembre 2008

Extrait 45


Je me retrouve un peu perdue, même complètement déboussolée. Je ne sais plus comment réagir, interpréter tout ce qui se déroule autour de moi. Je ne sais pas comment, qui, quoi, où, quand, pourquoi, lesquels, laquelle..mais l'aies-je déjà su un jour ? J'hésite, trépigne sur place, me tâte, avance un pas, puis recule immédiatement, j'ai de plus en plus de mal à me décider, ne serait-ce que pour des petites choses. Enfin.

Quel plaisir j'ai retrouvé à admirer ce prodigieux archéologue, armé d'un fouet habile et d'un charme redoutable. Comme une enfant, les chutes m'ont fait rire aux éclats, j'ai été jalouse de cette blonde qui l'embrasse langoureusement, la peur m'a saisis lors de cette scène fantastique sur le tank en plein désert, des frissons ont parcouru mon corps quand ils assistent à un autodafé chez les nazis à Berlin et puis le suspense m'a fait languir lorsqu'il affronte les terribles épreuves. Malgré le recul que je pourrais avoir grâce au regard professionnel de cinéphile que l'on tente de m'inculquer, je ne pourrais cesser d'admirer la prouesse d'innovation de ces années. Même s'il y a bien certaines scènes que je suis obligée d'avouer ridicules et très américaines, j'en fais abstraction car j'aime vraiment ça. J'aime qu'un film me saisisse et me procure toute cette joie, surtout quand il fait partie de mon enfance et du seul lien qu'il me reste avec la figure paternelle qui est censée me veiller. Je me souviens encore, ce sont les premiers films que mes yeux puériles ont admiré. Comme si c'était hier, je me revois les découvrir, sans savoir à ce moment là, que j'allais les connaître par cœur et les visionner des millions de fois. Ils font parti d'une génération qui nous précède mais qui nous laisse là un héritage unique, impossible à oublier. En étant cinéphile, plus ou moins, nous sommes censés regarder des oeuvres d'art. Je n'ai pas honte de dire que pour moi Star Wars, Indiana Jones, James Bond, Spiderman, X-men, Hulk, Daredevil, sont des oeuvres d'art car elles constituent à mes yeux des souvenirs irremplaçables. Même si ce sont parfois, et bien trop souvent, des américaneries stupides, elles m'ont fais aimé le cinéma et la curiosité d'en découvrir les coulisses. Rien que pour ça je ne pourrais les renier. J'adore le personnage d'Indiana Jones, son panache, son allure, son insouciance, son charisme, son chapeau...

Et on parlé de la fin du monde avec Eux. Aucun de nous n'était vraiment rassuré par leurs belles paroles mais on a continué de se poser des questions quand même. Qu'est-ce qui nous attend dans cet avenir ? Lointain ? Comment en être sûr ? Pas si certain. Chaque seconde passée est un peu plus de notre avenir qui se déroule sous nos yeux, sous nos mains, dans ce drôle de corps humain. Ce sont des battements de cœur qui nous font vivre. Je ne peux me faire à l'idée qu'un jour je ne les sentirais plus en posant ma main sur ma poitrine, que ces battements vitaux ne s'emballeront plus après un effort trop important à cause de l'asthme. Cet asthme qui me rend si faible et que je hais. J'ai tellement honte d'en avoir pleurer devant Eux, parce que je me sens plus faible que les autres et que je n'ai pu tenir la distance alors qu'un gamin de sept ans le peut ! C'est horrible de sentir cette compression à l'intérieur de soi, la moindre respiration est une douleur aiguë, si aiguë que l'on pense mourir à la prochaine, ou peut-être à l'autre. La tête tourne, j'ai cru que ce putain de pont n'arriverait jamais. "Courage Cécile on fait une pause au pont !". Comment pouvez-vous être si certain que je parviendrais jusque là ? Je remonte en selle, "tais-toi" me dis une voix, mais chaque coup de pédales est un pas de plus vers une mort imminente. Et ce froid, telles des aiguilles glaciales, meurtrières, qui m'assaillaient. Notre destination finale suffisait à surmonter cet handicap : l'aérodrome.

Je ne peux me dire qu'un jour nous cesserons de voir les étoiles filées ou statiques, de sauter dans des flaques ou de sentir le goût des aliments délicatement sur notre palais. Je ne peux me résoudre à finir sous terre comme nourriture pour des vers qui ne sauront rien de moi et de ce que j'ai pu être. La détestable impression de ne jamais assez profiter de tout au moment où il le faudrait me ronge à chaque instant agréable. J'ai tellement peur que cela ne se reproduise plus.

You say One love, One life. U2

Alors je chanterais carpe diem sur tous les toits du monde s'il le faut.

Cette fumée n'est enfin de compte pas aussi désagréable que je le croyais. Au contraire.

Ne pas leur avouer. Jamais.

Je pleurais sur le quai de la gare, mais était-ce réellement à cause du vent glacial ? Pas sûre.

Oh la oh la Lima
Bienvenue chez les nus
Welcome to the sabbat
Nosotros amigos
Bienvenue chez les nus
Viva el Peru
Indochine


vendredi 21 novembre 2008

Extrait 44


Dans le train, 7 dans le compartiment, 3 internes et 4 autres. C'était bondé, c'est fou. Et cette fille que je ne connaissais pas s'est mise à rire avec (de ?) nous. Et ce jeune homme était d'autant plus charmant que sa présence était éphémère. Il est encore plus séduisant de savoir qu'il était seulement de passage. Ce franc sourire au moment de son départ "Bon weekend". Comme une idiote j'ai mis au moins 3 longues secondes à comprendre que c'était à ma petite personne qu'il s'adressait. J'ai donc répondu mais il était déjà loin, déjà parti, enfui. Même si j'ai eu la joie de le recroiser quand il embarquait dans sa voiture, je ne le reverrais plus, ce jeune, à la veste noire et au discret grain de beauté sur la joue gauche.

Et tu me parles de toi
Et tu me parles d'eux

Parfois je parle de moi
Mais parlons de nous deux.


Parce que je sais très bien qu'il faut que je cesse de rêver, tout le temps, même devant vous. Là c'est encore pire, pourquoi, pourquoi, pourquoi ....

Et serais-je autre chose un jour ?
Si la question se pose

Si le cœur me l'impose

Sait-on jamais si j'ose

Devenir autre chose
Un jour.

Si je prends les mots des autres pour encadrer les miens c'est que j'ai constamment besoin d'être rassurer. Ceux des autres étant certains, cela me protège et je me sens en sécurité.

Serons nous autre chose un jour ?
Si la question se pose

Si le cœur nous l'impose

Il faudra que l'on ose un jour

Devenir autre chose.


Il arrivera bien un moment où il faudra que je tire un trait sur tout ce passé encombrant qui me dévore. Mais quand en aurais-je le courage et la force ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé, c'est trop difficile et je n'ai que de frêles épaules.

Photo is mine.

samedi 15 novembre 2008

Extrait 43


Re-découverte d'une chanson que je n'avais pas entendue depuis un bon moment, elle représente beaucoup pour moi. Elle représente tous ces instants que j'ai passé à chercher des sourires et des regards francs dans les attitudes de mes proches. Et voilà qu'elle revient. Ma bulle a des parois de plus en plus solides, pas une simple bulle de savon qui éclate une fois que le vent la pousse, celle-ci n'éclate pas. Et les Beatles qui rythment aussi ces secondes, ce temps qui nous file entre les doigts, irrattrapable.

Moi j'étais la fille de l'air,
Toi tu étais la fille de joie
Demoiselle qui savait y faire
Je ne t'aime pas


Les super-latifs ne sont pas si super et quand je re-pense aux lunettes tordues sur le nez du prof de Latin, je souris, discrètement. Quand je re-pense à ce vide sur ma copie, je souris moins, tout aussi discrètement.

Je te vomis et j'en suis fière
Toi, la chienne à six pieds sous terre
T'as beau gémir, je ne t'aime pas

Heureusement qu'il reste les bottes de Shwarzenegger pour rire.

Dans le palais des filles de l'air
On refuse toutes les filles comme toi
Les jolies choses, faudra t'y faire
Dans ta tombe, elles n'existent pas

Mes pieds ont lentement goûté l'eau brûlante, puis tout mon corps. Quel calme, quelle tranquillité, quelle solitude, j'étais bien. Je n'ai même pas ouvert mon livre, j'ai fermé les yeux, et j'ai disparu, pour de bon, de la surface de la terre. J'ai voyagé, je ne sais où, loin. J'ai pensé à Big Fish et je me suis aperçue que je suis comme le vieux, je ne suis jamais hydratée, de tout. Face à ma mémoire, j'ai laissé mes pensées se promener dans cet interminable labyrinthe dans ma tête. J'ai réfléchis à toutes ces choses, à tous ces gens, à ceux qui prennent plus de place que d'autres. A ceux qui sont absents, étouffants ou adorables.

Ces jolies choses des filles sans voix
Quand on y touche on brûle ses doigts
Elles sont sur toi et t'en rêves
Elles sont devant moi et j'en crève
Dis moi est-ce que c'est mieux en bas ?

Pire qu'un miroir déformant, j'ai vu la Vérité quand j'avais la tête sous l'eau, à travers cette vitre sur le monde. Cela fait peur. C'est idiot d'avoir peur je sais, mais je suis terrorisée par tellement de choses. Je me rappelle de cette drôle de femme dans le train qui s'était agrippée à mon bras quand le train avait changé de rails. J'ai encore l'empreinte de ses ongles sur ma peau.

En bas j'ai retrouvé le père
En bas j'ai retrouvé la mère
On est tous rongés par les vers
Je ne t'aime pas

Sous l'eau je ne voyais rien alors j'ai essayé d'ouvrir les yeux et pour la première fois, j'ai réussi. Tout était flou, encore maintenant tout est déformé. Quand j'étais petite, mon petit corps déjà rond rentrait entièrement dans la baignoire, en longueur. Maintenant c'est fini ça, tu as grandi. Je ne veux pas, tout comme je ne veux pas mourir une fois vieille. Je veux rester là, aujourd'hui.

T'as réussi et t'en es fière
Enfin t'as l'occasion de te taire
Tu peux partir, je ne t'aime pas

Drôle d'impressions, de sensations qui se mélangent et qui donnent un drôle de cocktail. C'est que je ne veux pas que l'on rentre, que l'on découvre ce que je suis et ce que je ressens. Alors je reste seule, et je caresse ces mots, qui eux sont fidèles.

Dans les tombeaux des filles de l'air
On rigole bien des filles comme toi
Les jolies choses nous on les danse
Et nos jours gris valent bien tes transes

Je joue à cache-cache avec une autre partie de moi qui voudrais prendre le dessus. "Planque-toi, tu vas me faire honte !". Et elle se dissimule derrière...quoi ?

Leur jolies choses c'était nous deux
Tout ce qu'on a fait c'était pour eux
Alors les monstres qu'on les crève
Sous leur merde il y avait nos rêves

Et je me perds encore dans tous ces rêves, desquels j'aurais honte de parler, des souhaits de gamine, insouciante de la vie réelle et de l'impossibilité de les réaliser. Mais j'apprécie leur compagnie et je souris discrètement en pensant à ce que j'aimerais faire parfois. Puis je me rappelle combien c'est ridicule et je les chasse à coups de pieds de ma tête. Ils persistent pour revenir, et j'accepte, car je ne peux continuer sans leur présence.

Je mettrai de l'or dans nos yeux
Pour qu'on ait plus jamais peur d'eux
Leur jolies choses c'est la mort


vendredi 14 novembre 2008

Extrait 42



Cosmonaute
C'est ça que je veux faire Monsieur

Pour les journées où il flotte

J'voudrais m'envoler pour les cieux


Il fait pas beau, les gens ont du vent dans les cheveux, de même dans ma tête. Le semblable tourbillon frissonnant qui les oblige à mettre un bonnet pour se réchauffer m'oblige moi à me parer de mots pour me protéger. Tout le temps que vous passez à suer sur vos devoirs, je le passe à dévorer des pages et des pages d'auteurs différents. Là, avec la seule compagnie de ces personnages fictifs et ces atmosphères chaleureuses, je suis bien. Tout simplement. Pas besoin de milles mots différents pour exprimer ce bien-être quand je suis entourée de termes, de leur valeur et de leur sens. Et la musique s'allie terriblement bien avec la mélodie, la poésie, les notes de ces mots, leur son, leur rythme et leur chaleur. Emmitouflé à cause du froid, ses yeux bleus brillent comme jamais, et l'écharpe rose autour de mon cou est faite de toutes ces secondes.

Trapéziste
C'est ça que je veux faire Monsieur

Pour ne plus penser pessimiste

Et pouvoir plonger dans leurs yeux


Vent de folie ? Vent du Midi ? Peut importe d'où viennent ces bourrasques mais elles me font perdre la tête. Mon humeur est un véritable yoyo et malgré les remèdes magiques, il n'y a rien à faire, je reste mot - rose. Je m'ennuie, constamment. Le vent a la réputation d'exercer des changements soudains, j'aimerais qu'il m'en arrive. Que cesse cette monotonie et ces vulgaires sourires qui sonnent si faux. On se rassure tous avec des sourires factices, alors à quand les véritables paroles et gestes délicats, pleins d'humanité et de chaleur que l'on aime tant ? Disparus. J'ai toujours eu la tête Ailleurs. Combien de fois aies-je entendu les profs dire au collège " Cécile reviens parmi nous !" ou encore "T'es où là ? Pas avec nous !" ? Mais ce n'est pas parce que ma tête est Ailleurs que je ne vois pas. Que je ne vois pas ce qui se trame autour de moi, cet avenir indécis, lointain, terrorisant mon âme d'enfant convaincue que les chats ont réellement 9 vies.

Non c'est architecte
C'est ça que je veux faire Monsieur
Creuser tout comme les insectes
Des petites galeries quand je veux


J'aime tant la chaleur humaine, mais il n'y en a plus, de personne. Ce n'est pas pour rien que j'ai toujours besoin de toucher les gens quand je leur parle. C'est nouveau. Avant je ne supportais pas que l'on me touche. Qui aurait crû que c'est moi qui demanderais que l'on entoure mes épaules de ses bras ? La jalousie me renferme encore un peu plus dans cette tempête dont je ne peux m'échapper. J'ai beau faire des signaux, des appels au secours, je ne perçois aucune réponse. Peut-être n'y a-t-il personne dans les entourages ? Cette fille favorise le repli sur moi et sur ce qui aurait été nous. Elle ose faire avec toi ce dont j'ai toujours rêvé mais que je n'ai jamais osé faire de peur que tu ne découvre vraiment ce que je ressens. Car même si je m'étais amusé avec toi comme elle le fait, en tant qu'ami, tu aurais découverts et tu aurais peut-être compris. Ces années se sont écoulées sans que l'on est eût le temps de dire OUF, et pourtant ce n'était pas les occasions qui manquaient de sortir la tête de l'eau et de respirer un bon coup : OUF. Le remord me ronge de l'intérieur, c'est douloureux. Je regrette maintenant qu'il est tard et que le jour est tombé. Le soleil se couche, et je veille, à la flamme de la bougie, espérant peut-être encore.

Peintre impressionniste
C'est ça que je veux faire Monsieur

Jeter mon art dans un prisme

Et laisser éclater le feu


La cire de la bougie coule au même rythme que quelques larmes, invisibles, dissimulées, silencieuses. Une entaille qui s'infecte. Enroulée dans ma couette colorée, le son d'une musique que je n'écoute plus, ne cesse d'augmenter. Où suis-je ? Mais la question reste Qui suis-je ? Et tu sais, j'espère au moins que tu m'entends. C'est dur de briser le silence et de combattre l'absence. J'étouffe. Une main tendue suffirait. Et si le vent qui encourage mon tourment devenait une brise légère, légère, un souffle dans mes cheveux et sur ma peau nue ? Voilà le retour des chansons mélancoliques et des souvenirs qui bouchent toutes ouvertures vers l'extérieur. Je suis tellement bien dans ma coquille, au chaud, en sûreté, seule. Mais j'ai du mal à cohabiter avec moi-même. Et le silence reprend sa place d'honneur.

Hé Buddy t'es pas tout seul ce soir
Des silhouettes s'égarent
Toutes tombées du lit

0 en latin. Un grand vide. J'en riais toute à l'heure. Toute à l'heure quand je n'avais pas encore revêtu ce pull trop large pour mes formes rondes. On dirait un zombie. "Tu n'as pas dormi cette semaine ?". Non. Ne ments pas, je sais que tu t'en fiche. Je me sens lourde comme un boulet enchaînée à la cheville d'un prisonnier; mais lequels des 2 suis-je ? Le boulet ? Ou plutôt le prisonnier ? Ou l'image que représente les 2, associés ?

Retrouve moi Rue des étoiles

Ma tête est pleine à craquer de rêves et de souhaits, tellement pleine que je suis absente. Tout le temps. Vous croyez que je suis là ? Je suis Ailleurs. Je veux demeurer sous la souplesse des rouleaux des vagues qui me submergent et m'engloutissent. L'écume a beau être blanche, la mer bleue azur, les bulles éclatants sous le soleil au zénith et le sable à perte de vue, je serais seule à percevoir tout ça.

On pourrait se rejoindre
J'ai des rêves à te peindre

Je n'ai pas peur tu sais. On se recroisera plus tard. Et même si mes joues perdent de leur allure enfantine, je pense vivre. Juste au bout du rouleau, perdue et à bout de souffle. Peut-on vivre sur Mars sans oxygène ? Et bin non.

Toutes tombées du lit..

vendredi 7 novembre 2008

Extrait 41

[Finis de manger, ma sœur est rentrée mais pas le calme dans sa tête, ni dans la mienne. L'ambiance est lourde à la maison,tendue, étouffante, intenable. Et puis ces deux qui ne comprennent rien. Je ne prononcerais pas le mot qui leur conviendrait car je suis au sommet de ma colère, alors celui-ci serait balancé sans réflexion et calme. Je ne le dis pas mais le pense fortement. J'ai réussi à ne pas pleurer devant Eux, manquerait plus que ça ! Je m'en fous de toutes les manières, quand je partirais loin, si loin qu'ils ne sauront même pas ce que je suis devenue, bin à ce moment-là, ils regretteront d'être rester aussi fermés et là, ils comprendront l'absence, celle que je subis même quand ils sont censés être là, tout près. Pêtage de câble, et un de plus ! Ma soeur qui s'y met alors qu'elle n'est même pas dans sa crise d'ados. On est foutu, ils sont foutus.]

Bonne nouvelle de la soirée : l'Allemand si lointain dont je croyais qu'il avait totalement oublié mon existence poste sa lettre à destination de Montélimar-France aujourd'hui ou demain. So, SO WHAT ?! Bientôt de ses nouvelles, un échange qui redémarre ! Enfin un échange !

Extrait 40


40 articles ? Que le temps passe vite quand on s'amuse (ironie poussée).

L'atmosphère dans les trains m'a toujours fasciné - non pas que je sois atteinte d'Hitchcockie aiguë - par l'ambiance, les gens parfois communs tantôt immanquables, ces couleurs, ces façons d'être présent d'une certaine manière plus qu'une autre dans un wagon ou un couloir. C'est fascinant, presque dérangeant, de se dire que toutes ces personnes qui prennent le train vont à des endroits différents, rarement similaires, pour des raisons variées, poussées sur des chemins, vers un avenir qui ne les concernent qu'eux. A vrai dire qu'il y a des voyageurs que (coupée par les frangins n'arrivant même pas à ouvrir une porte d'eux-mêmes alors que j'avais une excellente phrase...no coment pour les boulets) l'on croise qu'une seule fois dans notre petite vie trop courte, des regards, des sourires, des bagages, des attitudes dont on doit profiter, ils sont tous si éphémères ! De regarder, enregistrer, profiter, tenter de comprendre, lire sur les lèvres, écouter, parler, observer attentivement, sentir,effleurer discrètement, mémoriser me donne mal de crâne indescriptible tellement cette activité me puise toute mon énergie (ou le peu qu'il me reste après une semaine de cours). Je m'y plonge toute entière, je pompe tellement de force pour rester concentrer et emmaganiser le plus de visages et d'anecdotes possibles que je suis fatiguée à mon arrivée. Je passerais mon plein-temps à regarder les gens et à essayer de deviner ce qu'ils font, où ils vont, pour quelles raisons etc. Cette foule et ses différences indénombrables, je les aime tellement ces différences, si enrichissantes, nouvelles, impressionnantes.

Aujourd'hui dans l'antichambre du train : 3 filles autour d'un magazine vantant les people-news, gloussant, limite ridicules, je n'ai pas fais l'effort de les cerner, ce genre de personne est fatigant, autant pour les oreilles qu'à la compréhension de l'intérêt porté au mariage de Truc Muche avec Miss So Beautiful Kiss Love Gna Gna Gna. J'en connaissais une parmi les 3, 3 coups de joues réciproques (parce que dans la Drôme, la bise c'est 3 et c'est sacré !), un bonjour, une amicale question, sans fond et sans y croire vraiment : "Tu vas bien ?". Deux mots sur les cours, le dialogue a pris fin. Tant pis. Mes écouteurs ont repris leur place initiale sur mes oreilles : Oasis "Wonderwall".

Il y avait 2 gars âgés de 17-18 ans au départ débout puis trouvant le trajet long, ils se sont assis parterre. Je n'ai pas très bien compris de quoi ils parlaient, ce n'est pas faute d'avoir tenté d'écouter mais faute du bruit du train. Quand l'un d'eux a sorti un jeu vidéo de PS2 "Manhunt 2", j'ai abandonné l'essai de compréhension. Leurs deux têtes coiffées de casquettes assez moches, genre caï-ra de seconde zone, suvêt', bouilles sympas, l'un des deux avec des mains magnifiques, des mains de pianiste. L'autre un bouc rigolo au bout du menton. Pas extra-ordinaires.

Un autre près de la porte, sans baladeur, les yeux bleus, un gros sac de sport à ses pieds et un grain de beauté au-dessus de la lèvre du côté gauche. Charmant. Pas exceptionnel mais tête amicale, le genre de mec à qui on a envie d'aller parler même si on ne sait pas quoi lui dire.

Un autre avec des lunettes et un Ipod noir. Rien à dire sauf qu'il a essayé de fermer manuellement les portes du wagon alors qu'elles sont automatiques et il forçait comme un bourrin. Les filles à côté lui ont expliqué, heureusement ! Sinon il aurait déjà arraché la porte. Cela m'a tiré un sourire discret et rapide.

Une fille discrète qui lisait l'Histoire de l'Allemagne. Woua. Sans la connaître elle avait déjà mon respect pour deux raisons : le bouquin n'avait pas l'air commode à la lecture et elle parvenait à rester concentrer (ça se voyait à ses sourcils) malgré le bruit du train, pourtant conséquent.

Aussi un homme qui portait un chauffage. Cela m'a fais rire de voir un homme de la cinquantaine avec un chauffage rectangulaire, assez gros, sous le bras. Où allait-il ? Pourquoi ce chauffage ? Mystère et boules de gomme.

Un jeune de la vingtaine, les cheveux bouclés et la barbe (pas très longue) roux. Mon regard ne l'a pas quitté jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision. C'était fou une rousseur pareille ! Je n'en n'avais jamais vu ! (Il faut sortir plus souvent ma fille !).

Et enfin un autre que je suis sûre d'avoir déjà vu quelque part. Peut-être était-il au collège avec moi..je ne sais pas. Brun, souriant, une fille lui disait au revoir et une autre arrivait immédiatement après la précédente pour lui dire bonjour, comme un défilé. Mais il était si beau..

Assassinat de Martin Luther King ? Avril 1968. Ouf. Je pense m'en être sorti, ça ne peut être que mieux qu'un 8 sur une carte vide, blanche, nulle et qu'un 9 en anglais alors que je fais des efforts et puis je suis sûre qu'un english-man me comprendrait dans la rue !

J'aime -> http://www.dailymotion.com/relevance/search/jean-jacques%2Bgoldman/video/xks94_jean-jacques-goldman-bonne-idee

Puis aussi l'anniversaire de mon frangin aujourd'hui. 17 ans et toutes ses dents ! Voilà déjà 2 ans que l'on se connaît, bientôt 3, on fêtera l'anniversaire de notre rencontre comme les vieux fêtent leur anniversaire de mariage (pour les 60 ans on fera une méga-teuf avec ton copain, tes gosses - je t'oblige pas à en avoir t'inquiètes, nos amis, mon mari et mes monstres-car j'aimerais en avoir !) ! Je t'aime très fort, j'espère que tu sais combien et si je te titille tous les jours, c'est ma façon de dire que je tiens à toi énormément et que je te remercie pour tout,tout, tout. Tous ces fous-rires, ces moments passés à discuter under the stars, à me soutenir (physiquement et moralement quand j'étais un peu éméchée), au self, avec les autres, tous autant qu'ils sont, frais dans ma mémoire et que je les aime tant tous ces instants ! Bons autant que les mini-disputes de 5 minutes (dont on préfère oublier le ridicule et l'absurdité) !
Casse-Dédi à toi,because I love life & I love you, Us & everythings when we smile together.

GO GO GO to see -> http://fr.youtube.com/watch?v=bng7lyLFbtE
Passe-temps avec ma soeur dans la Nièvre profonde !

Deux BO dans les oreilles : Amélie Poulain et Juno (retrouvée sur le blog de Lou).

Plus rien dans la tête une fois que tout est écris. C'est libérateur, c'est dingue, j'adore cette sensation, quand on arrive à la fin d'un article et que je m'apprête à tout relire une seconde fois.

Ma soeur n'est pas rentrée, mon père ne rentrera plus que physiquement sous le tout commun, l'absence se glisse une place au creux de moi, j'ai envie de faire la fête et moi-même de ne plus rentrer nul part.

"Cécile ! ON MANGE ! " Ouai ouai ça va j'arrive. J'aime pas quand on m'appelle en gueulant rien que pour manger surtout quand on sait comment se passe les repas.

lundi 3 novembre 2008

Extrait 39



Toi + moi + eux + tous ceux qui le veulent,
+ lui + elle et tous ceux qui sont seuls
allez venez et entrez dans la danse
allez venez et laissez faire l'insouciance

Retour de vacances. La misère. La caricature du Grand Nord, si terrifiant ! Il a même neigé ! Il a plu, il y avait toujours autant de vieux et/que de vaches. Julien Lepers présente éternellement Question pour un Champion, je vous le confirme, le regardant tous les soirs. Quelle culture générale ont les gens qui y participent, c'est fou ! La boue, le noir pour aller jusqu'à notre chambre, les fous-rires (" Si je souffle fort dans la flûte, il y a de la lave qui sort !").
She makes soap with people, she does it.
Fuck before to die.

SILMO d'or de design. Mon papa c'est le meilleur de tous les papas !

Le froid, la peur ne sont que des mirages. On essaye de s'en convaincre. Et ses yeux de grand-père qui se vident chaque jour un peu plus, je ne peux penser au moment où...J'aime tellement le voir sourire, discrètement. Et ses yeux bleus ont dû voir tellement de choses ! Orphelin pendant l'exode, abandonné par tous et par tout autour de lui, il a retrouvé le courage et la force de vivre dans l'amour d'une jeune demoiselle de campagne. L'amour avait une valeur si différente d'aujourd'hui. Ils dansaient bien la valse il paraît. La valse, qui sait en exprimer les mouvements de nos jours ? Je l'aime tellement, papi de Cercy. Silencieux comme personne, il se réfugit dans son établi ou son jardin pour oublier ? Penser ? A quoi ? A son passé, sa longue et dure vie derrière lui, son court futur ? Ou tout simplement pour lutter contre l'ennui quotidien ? Jamais je n'ai osé lui dire "Papi, raconte moi, tout, la guerre, les routes, la résistance, votre rencontre, tout". J'ai peur de lui faire revivre des choses affreuses, je ne saurais jamais, puisque la fin arrive à vive allure, presque visible sur son cheval de course. Que le coursier se prenne les pattes dans une ou deux haies encore, s'il vous plaît. Je l'admire tellement.

Oui on aura nos 18 ans, ça c'est de valeur sûre, contrairement au BAC, au permis, aux concours.
Et pour nos 18 ans ?

Il paraît aussi que je ne suis pas assez féminine pour une fille digne de ce nom. Et bin...je dirais tant pis je crois.

Aller chercher sa mère à la gare alors que d'habitude c'est le contraire, avoir attendu 10 minutes dans la voiture avec sa grand-mère, compter les nuages et les oiseaux sur le papier peint des toilettes, courir sous le soleil levant ce matin, faire un clip vidéo sur Louise Attaque, lire Shining, écouter et chanter tous les 5 dans la voiture sur le chemin du retour, un cappuccino sur l'aire de l'autoroute, les étoiles à la campagne, les framboises dix fois meilleures quand on les a ramassé avec Eux, jouer au loup touche-touche avec les frangins, retrouver de vieilles chansons, manger les fameux œufs à la neige, caresser les poneys, sourire aux voisins ("qu'est-ce qu'elle a grandi la m'demoiselle Rey !"), fendre le frisbee en deux, casser un verre, avoir de l'asthme, se sentir si faible, pleurer après la réception d'un message, sauter à cloche-pied sur la route goudronnée, marcher sur la voix ferrée, veiller en silence, passer l'éponge, regarder des films pour la sixième fois, s'engrainer un bon nombre de fois, être agressive, faire un croche-pied, donner une claque, rire devant ce boulet, rêver les bras écartés en voyant les mirages 2000 passer au-dessus de sa tête, marcher avec les bottes à fleurs toute la semaine, ne pas travailler, écrire 2 ou 3 mots qui se battent encore en duel sur une feuille blanche, baver sur les fesses de Hugh Grant,dormir dans un sac de couchage puis rentrer et tout énumérer en oubliant un grand nombre de choses...

MAIS C'EST PAS VRAI QU'ILS ONT L'AIR D'UN CONQUISTADOR
ASSEXUES UNE FOIS DÉVÊTUS*

Le baba au rhum a été inventé par le roi de Pologne alors qu'il goutait des gâteaux trop secs. Pourquoi baba ? Car il aimait Les mille et une nuit, notamment l'histoire d'Ali Baba.

samedi 20 septembre 2008

Extrait 37


ET LES FILLES ONT FAIT UNE BOOM ?!

Il n'y a pas mieux que les pétages de câble a l'internat, les baffles empruntées à une certaine Magalie de la chambre d'en face, nos I-pod branchés et à nous la piste ! Et laisser la musique nous envahir, nous emporter, pénétrer dans nos corps se déhanchant de façon abusée, irréelle, absente, étrange. On a tout oublier pendant ces 30 minutes, tout tout tout. Il n'y avait que nous et Eux, The Beatles, Indochine, Téléphone, Police, Lenny Kravitz, M, les Celtas Cortos, Daft Punk, Louise Attaque...Personne d'autres. Le monde nous appartenait, c'est tout au moins ce que nous croyions. Comme c'était bon ! Être là, toutes les 5, et puis ne pas réfléchir, être libre de nos gestes et de nos paroles. On riait bon Dieu, on riait aux éclats ! Et qu'est ce que je les aime Ces sourires là, les vrais, de plaisir, de joie. Nous n'étions plus au lycée, nous n'avions plus aucune pression de quoi que se soit, nous vivions tout simplement, sans être dérangés, pas d'appels, pas de CPE ni de profs ni surveillants ni de gens qu'on n'aime pas, LE PIED ! " Là on fait les te-pu ! " Et puis est venu Cascada et "Ces soirées là, ha ha" et encore "Sara perque ti amo". ENORME !

Et puis oui un jour on ira en boîte à Gre, j'irais chez toi Nana et on fera la fête ! Et aller voir Lenny Kravitz à Lyon, ça serait le summum de tout !

J'ai eu l'intuition d'aller dans le dernier wagon pour rentrer, je me cale dans l'antichambre des wagons pour être tranquille. Deux hommes débarquent. Ils faisaient un peu SDF, un moins que l'autre, accompagnés d'un chien. " Désolé mademoiselle de vous importuner dans un si petit espace". Un réflexe stupide mais qu'on nous apprend depuis petit, la méfiance, surtout pour une jeune fille seule avec deux personnes louches. Il ne faut pas se fier aux apparences, je peux le dire maintenant. Je suis restée et on a discuté. L'un est le clone de Sylvère plus tard, l'autre avait les yeux verts comme je n'avais jamais vu, splendides. Ils m'inspiraient confiance et ils étaient gentils. Le plus chic voulait se cacher dans les toilettes pour échapper aux contrôleurs alors que le plus repoussant était le plus honnête.

Le mec aux yeux verts, sortant une clope de sa veste : " Tu fumes ? " - Non désolé. - "Ah ok pas de problème" et sur ce, il range sa clope dans sa poche. Wouaou. Alors je lui dis "Merci c'est sympa, d'habitude les gens fument sans se soucier de leur entourage !"-Moi je respecte qu'on fume pas-. C'est grâce aux chiens qu'on a commencé à parler. Les animaux, ça créent des liens, on voit toujours ça dans les films en plus ! Pas une seule parole ni un seul geste déplacé. Ils étaient calmes, posés, souriant (avec les dents pourries ok), agréables. Celui aux yeux émeraudes a sorti sa baguette et son camembert qu'il a mangé à pleines mains sans opinel. Il me parle un peu de ses voisins qui avaient un mini pitt-bull " Déjà que c'est con comme chien, là on nous a sorti le modèle miniature !". Et j'ai rit avec eux. Le sosie de Sylvère sort une bouteille de vin de sa poche et dis " Je noie mon malheur, j'ai même pas de femmes"-C'est pas le vin qui les fera venir !- "Non mais la vinasse garde intactes les couleurs de l'arc-en-ciel".

Et puis on a déconné, comme quoi il y avait des gaz tranquillisants dans les masques à gaz des avions, afin d'éviter tous mouvements brusques. Aussi que l'étiquetage des bagages dans les trains étaient obligatoires, comme ça si tu es un terroriste, ils peuvent quand même prouvé que tu étais dans le train. Comme si le terroriste allait laisser son vrai nom sur ses bagages !

Puis Montélimar est arrivé trop vite pour une fois, je serais bien restée plus longtemps ! "Merci pour ce trajet, c'était sympa ! Bon voyage ! " - Tu descends là ? Déjà ? Cela a été plutôt court !-. Celui aux yeux verts a fais le geste gracieux d'une révérence vers le bas, mimant un couvre-chef invisible, que j'imaginais bien. Je m'en souviendrais de ça. J'aurais volontiers fais la fin du voyage avec Eux, ils me paraissaient libres et insouciants.


ALLEZ VIENS J'T'EMMENE AU VENT
JE T'EMMENE AU DESSUS DES GENS

vendredi 12 septembre 2008

Extrait 36


" Alors tu dragues les p'tits hommes verts ? " Ouai ouai ouai ! Dubble ouai !

Je me plais en littérature, je revis pendant ces cours. Ils me donnent du punch, de l'énergie. C'est sûrement dû au prof que je rêverais d'avoir en tant que grand-père. Quand il raconte les histoires mythologiques des dieux grecs et autres héros, je suis bercée. Comme une enfant rêvant à tous ces contes que mes parents n'ont pas eu le temps de me raconter, alors aujourd'hui, bien que je n'ai soit-disant plus l'âge aux histoires car JE SUIS GRANDE (et bin non !), j'en profite bien car j'aime ça ! Le pire est que je vais y prendre goût. Qui va me lire des histoires après ?!

J'aime errer sur son blog et découvrir petit à petit qui elle peut être vraiment et il me vient un certain regret de tout ça. Je ne sais ce qu'elle pense mais si elle passe par là, qu'elle sache que je trouve également que ses yeux bleus sont beaux sans lunettes, j'espère qu'elle trouvera le temps de continuer d'écrire car je crois avoir compris combien elle aimait ça et combien ça la prenait à coeur.

Et puis Roméo & Juju c'est bien.

Je pourrais écrire des discours, comment on dit déjà "élégiaque"-non ?- sur mes sentiments, les flots, les couleurs qui se mélangent et se confondent, qui se perdent et se dispersent. Au final, ça ne donne rien. Dommage, j'aimerais bien.

YOU AND ME TOGETHER
WALKING ON THE MOON

vendredi 5 septembre 2008

Extrait 35


Oui c'est vrai que je souris maintenant, c'est vrai...maintenant.
Mais j'étais si fière de vous annoncer ma nouvelle liberté, mon soulagement, en début de cette année que je m'y suis prise trop vite. AIE AIE AIE.

LES ROIS DU MONDE FONT TOUT CE QU'ILS VEULENT
ILS ONT DU MONDE AUTOUR D'EUX MAIS ILS SONT SEULS

DANS LEUR CHÂTEAU LA-HAUT ILS S'ENNUIENT

PENDANT QUE NOUS ON DANSE TOUTE LA NUIT


Oui. C'est vrai, je ne peux mentir et continuer de dire que j'ai vaincu ces liens qui me tenaient loin de tout et qui me serraient si fort, si fort..Pas totalement. Toujours pareil, je ressens les mêmes choses, moins fortes mais présentes. Je ne suis pas insensible au charme, voilà où est le problème. Le réel souci est bel et bien là, l'histoire n'est pas fini je crois. Bien sûr c'est différent car beaucoup de choses ont changé cet été mais j'ai l'horrible impression de vivre dans ce dessin animé que je regardais quand j'étais petite : Sourire d'enfer. La même chose, sans l'appareil dentaire. Les mêmes dialogues à propos des mêmes sujets. Je suis éternellement prisonnière.

Je ne déprime pas non. Je n'ai pas envie de raconter ma rentrée et le reste car c'est nul. J'aime pas l'école, je ne comprends pas ce que j'y fais, je n'arrive pas à suivre et puis ça m'intéresse pas. Ça m'est égal de passer mon BAC ou d'avoir une mention. Ils me prennent la tête avec leur BAC à la fin de l'année ! Il n'y a pas que ça. Et puis je ne veux pas passé ma vie à étudier, je veux la passer à écrire, c'est tout, c'est tout ce que j'aime.

Brefons.

L'internat aussi c'est nul. Les filles sont biens, gentilles, là. Heureusement. Mais ce n'est plus pareil. Il y a trop d'absentes à l'appel. C'est déjà pesant. On verra bien par la suite.

Paris c'était génial, toujours aussi beau avec toujours autant de gens bizarres. Je sais, il y en a partout des gens bizarres mais Paris c'est à croire qu'ils se sont donnés rendez-vous, ils y sont tous concentrés. C'est marrant. J'ai jamais été aussi près d'un garçon que dans le métro. Aussi les noirs ne peuvent pas s'écrire de pense-bête sur le dos de la main.

QU'EST CE QUE VOUS VOULEZ QUE JE VOUS DISE
ME PUNIR DE MA FRANCHISE

VOUS QUI SAVEZ TOUT DE MOI
VOUS DOUTEZ AINSI
POURQUOI
POURQUOI ME JUGER AINSI
VOUS MES FRÈRES VOUS MES AMIS

JE SUIS LIBRE COMME VOUS L'ÉTIEZ

AVANT DE ME JUGER


J'écoute Roméo & Juliette, c'est cucu, j'aime. Je me met dans le bain pour la Littérature, la seule matière que j'aime avec le cinéma. Mercutio est mon préféré, mieux que tous les autres, quel panache !

MARIE DON LA DONDAINE
ELLE ÉTAIT AMOUREUSE

D'UN JEUNE GARÇON DE CŒUR QUI QUI PORTAIT UNE ROBE BLANCHE

D'UN JEUNE GARÇON QUI PORTAIT UNE CHEMISE A FLEUR

[...]
EN REVENANT CHEZ ELLE
ELLE PARLA A SON PÈRE
DE CE BEL HOMME EN BLANC QUI PORTAIT UNE CROIX SUR SON CŒUR
DE CE JEUNE EN BLANC DEVENU L'ÉLU DE SON CŒUR

Et l'histoire continu, malgré ma volonté, malgré moi, je n'arrive pas à lacher l'affaire. Je me suis emballée en vous disant tout ça, je ne peux pas tirer un trait. Je me suis menti, quelle nulle ! Je croyais que je serais assez forte à la rentrée pour y résister mais il n'y a rien à faire. Désolé.
Cela me gonfle TOUT ça.

dimanche 17 août 2008

Extrait 34


Rentrée de vacances dans le GRAND NORD, appelé plus communément sur une carte : le centre France - roo faut toujours qu'elle exagère celle-là VOUI VOUI VOUI, c'est les racines Marseillaises qui refont surface de temps à autres =)

Les vacances, c'était bien. J'aurais aimé qu'elles soient différentes celles-ci..elles l'ont été sur certains points c'est vrai, p'tètre que j'ai grandi en fin de compte ?! NON !

Excellentes rencontres à Paray même si R. n'y était pas, E. non plus mais il y avait C. ! ( sacré charabia ou langage codé o_O ?! ) J'ai eu le plaisir de partager ces 5 formidables journées avec ces gens là, qui me manque quand même un peu beaucoup aujourd'hui. Hein qu'on se sent seul après Paray, c'est véridique ! C'était génial, un pur plaisir chaque année, à chaque rencontre, chaque nouvelle personne, WOUAOU ! Alors merci les 16-17 pour cette ambiance de taré ! A refaire, et surtout, ne devenez pas trop sage =) A bientôt Mat., Mar., Em., Se., Mar., Cle., Sa., An., Flo., JB, Ja., Céc., Mar., MA, Dom., Can. et tous ceux que j'oublie involontairement.


Chez les 16-17
Y a une équipe qu'est trop chouette
Des animateurs de choc
Et une ambiance qui dépote
On est un peu taré
On le sait
On va se soigner
Mais avant on va prier
Louer Dieu et l'adorer

Paroles : Monos des 16-17
Musique : Que vienne ton règne, Emmanuel

A Cercy, la vie était paisible, comme à la campagne. Rien d'extra-ordinaire. Jeux de cartes à ne plus en pouvoir. Il nous faut trouver de nouvelles règles car les mêmes revenaient en boucle, lassant : crapette, bataille corse, bataille normale, UNO, Jingle speed, liverpool, jeux inventés, et caetera.. ( <-- ultime souvenir du Latin..Aie aie aie. )

Equipe MacGiver au rapport !
On a même fait sécher du linge sur un tuyau d'arrosage pliée en 3. (note : mon idée celle du tuyau) Pourquoi ? Non pas par simple plaisir --> INONDATION !

Pique-nique au Lavomatic en mangeant Quick (nik nik..) ! TROP HAPPY FACE !

Chez les 16-17
Y a des jeunes qui sont trop chouettes
Blazés ils le sont plus
Ils ont rencontré Jésus
Timide au début et
Vous vous êtres vraiment lâchés
Alors on vous remercie
Pour cette ambiance de folie

Paroles : Monos des 16-17
Musique : Que vienne ton règne, Emmanuel


Notre jeu en voiture : Il ou Elle. Le but est de deviner un personnage choisi par l'un d'entre nous en sachant que celui qui est interrogé ne répond que par OUI par NON.
" - Il ou Elle ?
- Elle.
- Dans un dessin animé ?
- Elle fait des apparitions.
- La Vierge Marie ! "
FOU RIRE INTERMINABLE
Quelle répartie à 8 ans ! A peine conditionné le gamin...


Egarés dans Paray le Monial
Les H2O remontent le canal
Elles avancent toujours au large
Et profitent de leur voyage
La session 2008 ça promet
Elles ont déjà appris la choré
Que les anim' leur ont préparé
Pour nous créer une ambiance de taré !

Paroles : H2O
Musique : Indochine, Bob Morane


samedi 2 août 2008

Extrait 33


VACANCES !


J'ai eu une longue réflexion sur le proverbe " Les meilleures choses ont une fin" mais je ne la transférerais pas ici car elle est un peu longue et que j'avoue, je n'ai pas le goût. Mais c'est intéressant de voir les contradictions qu'entraînent les proverbes et les maximes. Voy a reflexionar.

Pourquoi on a toujours la fâcheuse impression d'être la personne qui donne toujours de ses nouvelles aux autres et que nos amis ne font jamais aucun effort de leur côté ? Tout le monde a cette impression, du coup plus personne ne s'envoie de messages. C'est triste.


Première semaine de vacances en famille. Le père est enfin parmi nous. On verra ce que ça donne.

POSITIVE MA FILLE, POSITIVE VOYONS !

Ah la Corse avec Izotope, comme ça serait bien ! Il faut qu'on s'organise dès maintenant, ça va se/le faire !

Et puis je rêve de la mer, cette étendue terrifiante et pourtant si attirante, celle que je ne peux que voir les yeux fermés puisque je n'aurais sûrement pas l'occasion de l'admirer pour de vrai.

C'EST PAS JUSTE !

J'espère rencontrer de nouvelles personnes pendant ces 5 jours ! En plus je vais LA retrouver, cette tarée de la choré !

Je reviens dans 15 jours environ.
Bonnes vacances à tous !

Photo is mine

samedi 26 juillet 2008

Extrait 32


1km5 de piscine. OUF. Ça fait pas de mal un minimum d'exercice pendant les vacances, alterné avec le visionnage de films plus ou moins " instructifs ", la lecture de bouquins plus ou moins intéressants, les lettres plus ou moins reçues auxquelles je réponds, l'écriture plus ou moins spontanée au petit matin, les ballades à vélo plus ou moins casse-gueules vu l'état des engins, le sommeil plus ou moins perturbé suivent les cauchemards et cette horrible sensation d'une présence dès que je vais ouvrir les yeux...

Les vacances sont différentes cette année. L'absence du père de famille devient presque une habitude aux bouts d'un certain temps. Moi je m'y habitue, en fait, dans ma tête, je m'y suis déjà faite depuis un moment. Alors on pense à lui et on l'attend, comme toujours, comme toujours, comme toujours depuis que je suis petite. Cela ne me blesse presque plus lorsqu'il oublie de me dire au revoir le dimanche soir quand il a son train à 4h le lendemain au petit matin. Je m'y suis faite, c'est vrai mais est-ce normal ? Ne devrait-il pas me manquer la semaine, sans coups de téléphone, sans messages, sans mails ... ? Non, je ne crois pas. On n'a pas le choix au fond, c'est comme ça, on est obligé de s'y faire.

Mais aux Autres, j'y pense, moi, aux Autres. A ces deux garçons encore fragiles et naifs mais qui apprennent plus vite que n'importe qui, plus vite que Vous, plus vite que moi à leur âge. Demain, quand leur père sera parti pour la semaine, cette ombre qui veille sur Eux de loin et qui sourit discrètement devant leurs photos, demain, ces garçons seront des Hommes. Ils grandissent à vue d'oeil, à chaque départ. Un jour, Tu reviendras et Tu ne Les reconnaîtras pas tellement ils auront mûris, grandis, vieillis..Et tu en seras fier.

Pendant que Tu es si loin, on fait notre vie de notre côté, on ne t'attendra pas éternellement. Tu n'as pas le choix, nous non plus, et j'en ai malheureusement conscience. Il paraît que ce sera mieux après...C'est quand Après ? Quand il ne restera plus que deux vieillards devant leur cheminée dans leur maison de campagne au fin fond de la Suisse ? Ces deux vieillards que je perçois déjà dans vos regards fatigués et votre attitude lassée. Quand nous, vos enfants, serons tous partis de la maison un par un, avec plus ou moins de mal, c'est ça Après ?

Demain me fait peur. Après aussi.

Je ne Te reproches rien car c'est pour notre mieux.
On verra.
Il faudra encore déménager. Je m'y attendais, je m'y prépare depuis le précédent. Je n'aime pas faire les cartons mais j'aime découvrir de nouveaux lieux et en changer alors quoi ?!
L'avenir en décidera bien tout seul.
Il doit déjà avoir pas mal de boulot sur la planche, l'Avenir.

Pour ma part, j'espère ne plus être à la maison quand ça arrivera, je serais loj et tant mieux. Mais il y a Elle aussi qui part en internat pour la première année. Quelle chance ! J'aimais bien moi aussi quand on s'occupait de ma petite personne pour ma première année, tant pis, une autre année viendra. J'espère qu'Elle grandira elle aussi. Je ne la reconnais déjà plus.

J'attends de voir. Patience est le maître de mot imposé dans ce genre de situation.

Et Après ... ?


Photo is mine.

mercredi 23 juillet 2008

Extrait 31


Il fait beau.
J'ai pris une douche.
Hier j'ai dormi jusqu'à 12h40.
Je dois écrire une lettre à l'Allemand qui me manque.
Je devrais m'épiler.
Lourdes c'était trop bien !
Je vais aller au ciné cet aprèm'.
La Maria Madre est toujours vierge et Bernadette n'a pas vieilli.
"Putain de ciment anglais !".
Hâte de Paris avec Sleepy.
Envie de revoir ces gens qui sont trop loin.

L'Allemagne est-elle aussi lointaine que la Hollande ?

Le vent se lève et le soleil se couche.
Les étoiles ne brillent plus de leur habituel éclat et la lune reste ronde.
Je voudrais avoir un velux dans ma chambre et pouvoir aller sur le toit.
Sean Connery ne vieillit pas et pour son âge il est vraiment pas mal, n'est-ce pas ?!
Et j'ai enfin trouvé la robe que je cherchais !
Les jours passent et ne se ressemblent pas !

"Aie envie de vivre maintenant car plus tard tu ne l'auras plus"

La musique ya rien de mieux, le cinéma non plus.
A bientôt les gens !

ps : alors pouf pocket tu voulais un nouvel article.

Photo is mine.

mardi 22 juillet 2008

Extrait 30


Et il y en a qui reviennent déjà de vacances. La chance ! Ils me racontent leurs folles aventures, j'aimerais vivre les mêmes !

Je voudrais partir, emmenez-moi avec vous ! Je ne peux partir seule car je n'ai nul part où aller. Emportez-moi dans vos rêves, vos souvenirs, vos souhaits les plus chers, vos soucis, vos envies, vos fantasmes, vos pensées, vos idées, vos joies, vos sourires, vos instants de tristesses, vos larmes...Je veux vous suivre, vous soutenir, vous accompagner, voyager avec vous jusqu'à l'autre bout de l'horizon rosé, loin, très loin, au-delà, même si c'est dangereux.. mais je vous en supplie, ne m'oubliez pas, je me plierais en 4 dans votre sac à dos si besoin, je me ferais petite, je souhaites simplement être présente à vos côtés, à observer vos pas et vos chutes. Etre là. Une ombre.

I WILL NEVER FORGET YOU..
I MISS TODAY AND ANOTHERS DAYS WITHOUT YOUR SMILE.
YOU'RE TOO FAR. I REGRET, JUST THAT, I REGRET AND I'M SORRY.
I THINK ABOUT YOU.


Comment expliquer les JMJ à ceux qui me le demandent ? " Tu survis à Lourdes ?" Oui, ne t'en fais pas, je survis mieux que n'importe où ailleurs. Comment poser des mots sur ces couleurs, ces rires, tous ces jeunes (2500 !) venus de partout dans le monde, cette ambiance unique, ces veillées, cette serviabilité des gens, cette sincérité, ces silences nécessaires, cette joie etc etc..

Je ne serais même plus avec Eux pour danser cette choré d'enfer. On se croisera d'une semaine à peine. C'est injuste ça ! Je voulais le revoir, Lui, lui chanter faux dans les oreilles éternellement, que le temps s'arrête et ne s'écoule pas, plus jamais ! Même pas drôle. Ça m'énerve. Ça me donne plus envie d'y aller si Vous y êtes même plus. C'était NOTRE point de rendez-vous ! Fallait pas me laisser tomber alors que de VOTRE côté, vous profiterez encore les uns des autres. J'aime pas.

Et puis l'Autre je ne Le reverrais plus jamais. A Madrid en 2011 ? Qui sait ..

C'est loin la Hollande ?
Oui Cécile c'est loin.
C'est loin comment ?!

Trop.
J'men veux.

AIE AIE AIE.

Si le destin tourne à ma chance, nous nous recroiserons, je garde espoir.

C'est long 3 ans ?
Oui, Cécile, c'est long.
Je peux espérer le voir ?
Non, c'est impossible.
Tant pis.

Et je ne verrais pas la mer cet été. Bouhou. C'est nul.

OH MY GOD,
I THINK I'M IN LOVE
[...]


Photo is mine

lundi 7 juillet 2008

Extrait 29


Avant je me moquais avec tant de méchanceté de ces filles qui voyaient la terre s'écrouler. Maintenant, elles pourraient autant rire de moi. Je riais d'elles car à mes yeux, aucun garçon ne pouvait me rendre malheureuse au point de se réveiller avec ces marques rouges sur les poignets. Aucun garçon ne méritait que l'on pleure pour lui, "Ils sont tous nuls ! Ils ne m'auront jamais, ouvrez les yeux et regardez, ils se moquent de vous toutes ! Relevez la tête", tel était le slogan que j'arborais avec fierté. Aujourd'hui, il a disparu pour de bon, je suis tombée dans leur piège. Aie.

Les couleurs sont devenues fades et la nourriture n'a plus de goût. Les sourires sont sans vie et Leurs paroles inutiles. Fichez-moi la paix, laissez moi vivre dans ce passé que j'aime tant, qui est tellement mieux que cette Réalité fausse et mortuaire quand on reste trop longtemps sous ses charmes.

Oui C., je m'en vais. Où ? Je ne sais pas mais je m'en vais, c'est sûr. Très loin, caresser l'horizon doré au moins une dernière fois.

C'est comme si j'escaladais une immense montagne qui a pour nom Vie. Mais mon pied glisse sur une prise. J'essaye vainement de m'accrocher avec mes mains mais celles-ci battent dans le vide. Avec horreur, je m'aperçois que je n'ai pas enfilé de baudrier. Pourquoi ? Alors qu'on m'a tant répété qu'il était obligatoire sur ce mont si dangereux, duquel on glisse si facilement il paraît. Trop de confiance ? Aucune sécurité.

Je tombe dans le ravin sous moi. J'aperçois une corde de survie mais je ne parviens pas à la saisir. Elle est trop loin, puis elle disparaît, c'était un mirage je crois. Alors je continue de tomber. Puis je me rends compte que plus je m'approche du pied de la montagne, moins il y a de prises et de cordes, pourquoi ? La remontée est-elle si dure ? Je n'en aurais jamais le courage !
La descente me paraît longue.

Je ne veux pas ouvrir les yeux. Tant pis. Je vivrais dans ces éternels rêves et dans ce passé que j'aime plus que tout.

EVERYTIME I SEE YOUR FACE
EVERYTIME YOU LOOK MY WAY

ALL I WANT IS ONE MORE DAY

IT'S ALL I NEED, ONE MORE DAY WITH YOU.


Et puis j'ai pris mon vélo. C'est presque dangereux en fait de rouler en ayant ces larmes sur les joues et ces yeux embués, on n'y voit rien.
Je n'ai pas la mer alors je me contente du Rhône, pas top je sais.
Je crois que j'ai jamais tracé aussi vite avec ce vélo.
Y a des mouettes et de l'écume alors je me persuade que c'est la mer, si puissante, si terrifiante.
Il y a des nuages dans le ciel bleu, les montagnes sont parsemées de taches lumineuses, ça pourrait être beau je pense, mais je n'y vois rien.

Pleurer au bord du Rhône, c'est presque mieux que chez soi en fait.

Puis revenir machinalement.

Aie. La remontée sera rude.

dimanche 6 juillet 2008

Extrait 28

Les souvenirs, si bons, si doux, si agréables, me donnent aujourd'hui la nausée. Ils remontent jusque dans ma gorge, puis au bord des lèvres et provoquent d'incessants flots de larmes.
Des larmes qu'Il n'a pas vu et qu'Il ne verra pas.
Ce genre de larmes qui vient après ce sourire dont on espérait l'immortalité et la fraîcheur quotidienne.
Mais ce sourire, je crains qu'il ne soit définitivement mort.

Ouvre les yeux ma fille, c'est fini. Il n'y aura plus jamais rien, c'est comme ça, les choses tournent.

Non je ne voulais pas, je ne veux pas.

Vous ne comprenez pas, c'est certain.

C'est comme si la Réalité m'était sautée au visage seulement maintenant. Elle m'a lacéré le visage, cette Réalité assassine. Je la déteste mais elle me dévore et, impuissante, je ne peux me défaire de ses liens qui m'emprisonnent un peu plus à chaque fois que l'on me parle de Lui.
Je ne peux rien y faire, je suis trop faible et je suis désolée.
Il est censé être une source de sourire et non pas de prise de tête. C'est injuste.

Je n'aime plus, je ne m'aime plus.

Durant cet interminable et magnifique été, je n'ai fais que regarder les étoiles en espérant qu'un jour Il serait avec moi sous cette voute céleste pour les admirer en ma compagnie. Jamais cela n'aura lieu.
Je voudrais dire mon habituel "Tant pis" mais là non car il sonne faux.

J'ai fais la liste de ce qu'on ne sera plus
Mais que deviennent les amoureux perdus
Quand tu danses, quand tu danses
Y songes-tu ?
Amis non, ni amants, étrangers non plus
Mais quel après s'être appartenu
Quand tu danses, quand tu danses,
Y songes-tu ?

Je ne veux pas me dire qu'il n'y aura plus rien même si ma conscience sait que c'est le cas. Pourquoi les sentiments et Notre vécu prennent-ils le dessus ?

Et je continuerai de pleurer tous les soirs jusqu'à ne plus avoir de larmes qui puissent couler, plus d'eau dans ce corps que je hais, plus rien.

Vide.
Mort.

mardi 1 juillet 2008

Extrait 27


Aujourd'hui c'est : The Beatles, Téléphone, Daft Punk, des BO en tout genre et le retour de Chaussett' Sale.

Hier c'était : The Teenagers, The Calling, Titanic et cette merveilleuse nouvelle qui va nous réunir tous ensemble de nouveau.

Et Indochine en boucle, cette chanson qui pour moi représente toute notre histoire car le hasard a fait qu'elle passait dans cette maudite voiture qui nous ramenait chez nous le lendemain de cette soirée particulière, ce maudit retour qui nous a séparé durant tout l'été, qui a fait de nous des gens différents, un peu trop d'ailleurs.


OUI JE VOULAIS TOUT FOUTRE EN L'AIR
ET JE MARCHAIS LES YEUX FERMES

JE NE VOYAIS PLUS MES PIEDS

JE REVAIS REALITE

MA REALITE*


Comme dirait Sleepy : "J'ai une inspiration ! ".
Je le dis depuis que je sais poser des mots avec cette délicatesse sur une feuille de papier "Plus tard, je veux écrire".

Maintenant c'est certain, je m'entraînerais tous les jours s'il le faut mais je veux passer ma vie à raconter des histoires, à faire rêver, pleurer, rire les lecteurs. C'est la seule chose pour laquelle je suis sûre aujourd'hui (ou peut-être..)

Je ne sais pas si j'y parviendrais, ni si je serais lu mais j'espère plus que tout. J'aimerais ne pas être oubliée, ne pas rester qu'un nom sur une pierre tombale ou un livret de famille. Je veux autre chose, juste rester in memoriam. Pas célèbre, ni adulée mais juste présente et appréciée. Ne pas être qu'un nom prononcé à la volée dans des paroles plus ou moins sympathiques. Dans des paroles de reproches ou de regrets. Ni même des paroles agréables je crois. Pas seulement un nom parmi tant d'autres qui existent déjà et dont on ne sait plus quoi faire ni comment parler d'eux. Mieux que l'éternité, qu'une fontaine de jouvence ou qu'un élixir de vie, écrire à vie. Graver des mots pour toujours sur des pages et des pages à n'en plus finir, juste pour Eux, Elles, Nous et sûrement Vous aussi.

Personne ne sait à quel point j'aime l'écriture, le bien-être que cela me procure et les défis délicats qu'elle engendre. La recherche des termes précis à poser sur des sentiments ou des paysages. Il n'y a pas meilleure liberté.

Je les sens, ces mots qui m'entourent. Mes sens sont aux aguets dès que j'en aperçois un que je ne connais pas et dont je tente de percevoir le message et les couleurs. Comme la peinture, il y a le coup de poignet et la palette, plus ou moins édulcorée.

Cette écriture me permet de vivre, de voir le Monde d'une autre façon et d'apprécier ces petites choses merveilleuses que nous offre la Nature sur un plateau doré mais dont personne ne relève leur présence et leur magie.

Elle m'aide à tenir debout, à rester accrocher à la barre du navire et s'accorde parfaitement avec la musique, le cinéma et le vélo.

Une passion, voilà, rien de plus simple pour la définir que ce mot si fort : passion. Je suis passionnément passionnée de littérature et d'écriture.

J'ai bien conscience que c'est une compétence qu'il faut toujours retravailler mais je compte bien parvenir à cette perfection du langage.

J'admire tous ces auteurs qui parviennent encore aujourd'hui à nous faire rêver, pleurer ou rire.

J'admire leurs noms loués et leurs œuvres immortalisées dans la mémoire du Peuple.

Quand j'écris, je suis transportée ailleurs, je me sens bien, sûre de moi et de ce que je fais (pour une fois).

J'espère bien garder ce petit bout de lettre et ne pas perdre les mots, les phrases, les images qui me sont utiles pour écrire encore mieux tous les jours.

Je ne veux pas les perdre. J'ai eu peur la fois où j'ai cru que je les avais définitivement oublié dans un coin quelque part je ne sais où, la fois où rien ne sortait, la fois où ils ne me parvenaient plus avec autant de facilité qu'aujourd'hui.

Maintenant ils sont là, sains et saufs. OUF.

Merci.

Et quand des gens comme ça viennent à la maison, ils apportent avec eux ce vent du Sud, cet accent, cet air vital et bénéfique dont j'ai vraiment besoin en ce moment, même avec la présence de ce début de canicule et des cigales que j'aime tellement.