vendredi 21 novembre 2008

Extrait 44


Dans le train, 7 dans le compartiment, 3 internes et 4 autres. C'était bondé, c'est fou. Et cette fille que je ne connaissais pas s'est mise à rire avec (de ?) nous. Et ce jeune homme était d'autant plus charmant que sa présence était éphémère. Il est encore plus séduisant de savoir qu'il était seulement de passage. Ce franc sourire au moment de son départ "Bon weekend". Comme une idiote j'ai mis au moins 3 longues secondes à comprendre que c'était à ma petite personne qu'il s'adressait. J'ai donc répondu mais il était déjà loin, déjà parti, enfui. Même si j'ai eu la joie de le recroiser quand il embarquait dans sa voiture, je ne le reverrais plus, ce jeune, à la veste noire et au discret grain de beauté sur la joue gauche.

Et tu me parles de toi
Et tu me parles d'eux

Parfois je parle de moi
Mais parlons de nous deux.


Parce que je sais très bien qu'il faut que je cesse de rêver, tout le temps, même devant vous. Là c'est encore pire, pourquoi, pourquoi, pourquoi ....

Et serais-je autre chose un jour ?
Si la question se pose

Si le cœur me l'impose

Sait-on jamais si j'ose

Devenir autre chose
Un jour.

Si je prends les mots des autres pour encadrer les miens c'est que j'ai constamment besoin d'être rassurer. Ceux des autres étant certains, cela me protège et je me sens en sécurité.

Serons nous autre chose un jour ?
Si la question se pose

Si le cœur nous l'impose

Il faudra que l'on ose un jour

Devenir autre chose.


Il arrivera bien un moment où il faudra que je tire un trait sur tout ce passé encombrant qui me dévore. Mais quand en aurais-je le courage et la force ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé, c'est trop difficile et je n'ai que de frêles épaules.

Photo is mine.

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