
Je me retrouve un peu perdue, même complètement déboussolée. Je ne sais plus comment réagir, interpréter tout ce qui se déroule autour de moi. Je ne sais pas comment, qui, quoi, où, quand, pourquoi, lesquels, laquelle..mais l'aies-je déjà su un jour ? J'hésite, trépigne sur place, me tâte, avance un pas, puis recule immédiatement, j'ai de plus en plus de mal à me décider, ne serait-ce que pour des petites choses. Enfin.
Quel plaisir j'ai retrouvé à admirer ce prodigieux archéologue, armé d'un fouet habile et d'un charme redoutable. Comme une enfant, les chutes m'ont fait rire aux éclats, j'ai été jalouse de cette blonde qui l'embrasse langoureusement, la peur m'a saisis lors de cette scène fantastique sur le tank en plein désert, des frissons ont parcouru mon corps quand ils assistent à un autodafé chez les nazis à Berlin et puis le suspense m'a fait languir lorsqu'il affronte les terribles épreuves. Malgré le recul que je pourrais avoir grâce au regard professionnel de cinéphile que l'on tente de m'inculquer, je ne pourrais cesser d'admirer la prouesse d'innovation de ces années. Même s'il y a bien certaines scènes que je suis obligée d'avouer ridicules et très américaines, j'en fais abstraction car j'aime vraiment ça. J'aime qu'un film me saisisse et me procure toute cette joie, surtout quand il fait partie de mon enfance et du seul lien qu'il me reste avec la figure paternelle qui est censée me veiller. Je me souviens encore, ce sont les premiers films que mes yeux puériles ont admiré. Comme si c'était hier, je me revois les découvrir, sans savoir à ce moment là, que j'allais les connaître par cœur et les visionner des millions de fois. Ils font parti d'une génération qui nous précède mais qui nous laisse là un héritage unique, impossible à oublier. En étant cinéphile, plus ou moins, nous sommes censés regarder des oeuvres d'art. Je n'ai pas honte de dire que pour moi Star Wars, Indiana Jones, James Bond, Spiderman, X-men, Hulk, Daredevil, sont des oeuvres d'art car elles constituent à mes yeux des souvenirs irremplaçables. Même si ce sont parfois, et bien trop souvent, des américaneries stupides, elles m'ont fais aimé le cinéma et la curiosité d'en découvrir les coulisses. Rien que pour ça je ne pourrais les renier. J'adore le personnage d'Indiana Jones, son panache, son allure, son insouciance, son charisme, son chapeau...
Et on parlé de la fin du monde avec Eux. Aucun de nous n'était vraiment rassuré par leurs belles paroles mais on a continué de se poser des questions quand même. Qu'est-ce qui nous attend dans cet avenir ? Lointain ? Comment en être sûr ? Pas si certain. Chaque seconde passée est un peu plus de notre avenir qui se déroule sous nos yeux, sous nos mains, dans ce drôle de corps humain. Ce sont des battements de cœur qui nous font vivre. Je ne peux me faire à l'idée qu'un jour je ne les sentirais plus en posant ma main sur ma poitrine, que ces battements vitaux ne s'emballeront plus après un effort trop important à cause de l'asthme. Cet asthme qui me rend si faible et que je hais. J'ai tellement honte d'en avoir pleurer devant Eux, parce que je me sens plus faible que les autres et que je n'ai pu tenir la distance alors qu'un gamin de sept ans le peut ! C'est horrible de sentir cette compression à l'intérieur de soi, la moindre respiration est une douleur aiguë, si aiguë que l'on pense mourir à la prochaine, ou peut-être à l'autre. La tête tourne, j'ai cru que ce putain de pont n'arriverait jamais. "Courage Cécile on fait une pause au pont !". Comment pouvez-vous être si certain que je parviendrais jusque là ? Je remonte en selle, "tais-toi" me dis une voix, mais chaque coup de pédales est un pas de plus vers une mort imminente. Et ce froid, telles des aiguilles glaciales, meurtrières, qui m'assaillaient. Notre destination finale suffisait à surmonter cet handicap : l'aérodrome.
Je ne peux me dire qu'un jour nous cesserons de voir les étoiles filées ou statiques, de sauter dans des flaques ou de sentir le goût des aliments délicatement sur notre palais. Je ne peux me résoudre à finir sous terre comme nourriture pour des vers qui ne sauront rien de moi et de ce que j'ai pu être. La détestable impression de ne jamais assez profiter de tout au moment où il le faudrait me ronge à chaque instant agréable. J'ai tellement peur que cela ne se reproduise plus.
You say One love, One life. U2
Alors je chanterais carpe diem sur tous les toits du monde s'il le faut.
Cette fumée n'est enfin de compte pas aussi désagréable que je le croyais. Au contraire.
Ne pas leur avouer. Jamais.
Je pleurais sur le quai de la gare, mais était-ce réellement à cause du vent glacial ? Pas sûre.
Oh la oh la Lima
Bienvenue chez les nus
Welcome to the sabbat
Nosotros amigos
Bienvenue chez les nus
Viva el Peru
Indochine
Et on parlé de la fin du monde avec Eux. Aucun de nous n'était vraiment rassuré par leurs belles paroles mais on a continué de se poser des questions quand même. Qu'est-ce qui nous attend dans cet avenir ? Lointain ? Comment en être sûr ? Pas si certain. Chaque seconde passée est un peu plus de notre avenir qui se déroule sous nos yeux, sous nos mains, dans ce drôle de corps humain. Ce sont des battements de cœur qui nous font vivre. Je ne peux me faire à l'idée qu'un jour je ne les sentirais plus en posant ma main sur ma poitrine, que ces battements vitaux ne s'emballeront plus après un effort trop important à cause de l'asthme. Cet asthme qui me rend si faible et que je hais. J'ai tellement honte d'en avoir pleurer devant Eux, parce que je me sens plus faible que les autres et que je n'ai pu tenir la distance alors qu'un gamin de sept ans le peut ! C'est horrible de sentir cette compression à l'intérieur de soi, la moindre respiration est une douleur aiguë, si aiguë que l'on pense mourir à la prochaine, ou peut-être à l'autre. La tête tourne, j'ai cru que ce putain de pont n'arriverait jamais. "Courage Cécile on fait une pause au pont !". Comment pouvez-vous être si certain que je parviendrais jusque là ? Je remonte en selle, "tais-toi" me dis une voix, mais chaque coup de pédales est un pas de plus vers une mort imminente. Et ce froid, telles des aiguilles glaciales, meurtrières, qui m'assaillaient. Notre destination finale suffisait à surmonter cet handicap : l'aérodrome.
Je ne peux me dire qu'un jour nous cesserons de voir les étoiles filées ou statiques, de sauter dans des flaques ou de sentir le goût des aliments délicatement sur notre palais. Je ne peux me résoudre à finir sous terre comme nourriture pour des vers qui ne sauront rien de moi et de ce que j'ai pu être. La détestable impression de ne jamais assez profiter de tout au moment où il le faudrait me ronge à chaque instant agréable. J'ai tellement peur que cela ne se reproduise plus.
You say One love, One life. U2
Alors je chanterais carpe diem sur tous les toits du monde s'il le faut.
Cette fumée n'est enfin de compte pas aussi désagréable que je le croyais. Au contraire.
Ne pas leur avouer. Jamais.
Je pleurais sur le quai de la gare, mais était-ce réellement à cause du vent glacial ? Pas sûre.
Oh la oh la Lima
Bienvenue chez les nus
Welcome to the sabbat
Nosotros amigos
Bienvenue chez les nus
Viva el Peru
Indochine