dimanche 19 avril 2009

Extrait 57

Je ne sais pas ce qui m'a pris
Quand je me suis mis à hurler
[...]
Puis la pluie s'est mise à tomber
Je t'ai fais peur, je suis devenu un étranger
Moi même je ne savais pas ce qui était entrain de se passer
Je voulais juste pousser un Cri dans la vallée, un Cri dans la vallée, un Cri dans la vallée.
Polar

Je ne peux arrêter si facilement, il y a trop de souvenirs, trop de minutes inscrites ici, je ne peux tout effacer en appuyant bêtement sur un interrupteur, sur un coup de tête, au fond je l'aime ce lieu-là (?). Au fond je m'y sens presque bien, presque... Je ne sais pourquoi j'écris ici, je ne comprends toujours pas, il n'y a peut-être pas de raisons au fond. Même si de la joie nous a réunis autrefois, oui malgré cela je sens un fossé, quelque chose dans ce genre là qui signifie que je suis une menteuse de dire que je me sens bien dans ma bulle. Et comme vous le savez, n'est-ce pas ?, que je ne sais pas raconter de fausses histoires, que cela soit pour m'avantager ou ne serait-ce même que pour faire une petite blague.

Je ne me sens pas d'attaque pour reprendre l'école, je vais vomir dans le train, en franchissant le portail, je ne veux pas y retourner. Je n'aime pas cette tension, cette compétition, ces obligations. Fini les livres, la musique et l'ordi jusqu'à point d'heure, fini. Fini aussi les instants où tu étais seule, assise sur le sol de ta salle de bain, le portable sur les genoux et des larmes aux coins des joues, fini. Finies les éternelles douches glaciales censées te remettre les idées en place, fini. Finies les interminables escapades en vélo où tu pédales sans jamais penser au retour, jamais, puisque un jour il n'y en aura peut-être même pas. Mais tu seras un amour que je ne définis pas.

Je ne veux pas partir. Je ne veux pas continuer tout ce cinéma, ce rôle, ce jeu, vous ne me croyez pas, tant pis ? Tant mieux ? Plus jamais loin de toi, tu comprendras.

20 km de vélo cet après-midi, ce bel après-midi. Il y avait tout, le Rhône, Louise Attaque, ma solitude, Polar, les montagnes, Indochine, le vent, Noir Désir, sans les mains, hop HOP hop. Là aussi j'étais bien, en pédalent on ne touche terre que de temps à autre. Puis je suis descendue de mon fidèle destrier, mes jambes ont flageolé et le sol s'est mis à trembler.

Et les étoiles ont pris feu.

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