dimanche 7 juin 2009

Extrait 62.

C'est formidable les copains
On s'est tout dis, on se serre la main
On peut pas mettre 10 ans sur table
Comme on étale ses lettres au Scrabble.

La nostalgie te noiera de ses perfides insinuations dans ces souvenirs et ces..rappelle-toi, n'oublie pas, regarde le temps que tu as gâché à courir sans but précis. Cette même nostalgie qui t'étouffe depuis longtemps déjà, et qui te fait agir sur des coups de tête, soit-disant une solution pour s'en débarrasser. Raté. On s'était rendez-vous dans 10 ans. J'espère qu'on se retrouvera, si loin serons-nous, si perdus nous nous retrouverons, à la croisée des chemins, on ne peut pas oublier 3 ans en si peu de temps.

Mon anniversaire tombe à nouveau le jour de la fin des cours. 18 ans, la majorité, voilà ce qui m'attend, comme tout le monde, j'y passerai aussi. A moins que..mais non, pas cette fois. Je ne veux pas que ça recommence, chagrin dû au fatal syndrome de Peter Pan, éternellement. Bonne nuit pays Imaginaire. Je n'y reviendrai plus, garçons perdus ne soyez pas tristes, on se croisera et vous serez en âge d'aimer et de brûler vos ailes trop près du soleil à l'image d'Icare. Comme Dédale fut triste. 18 ans, pire qu'un aller simple chez le dentiste. Je n'aime pas que les choses prennent fin, non non non. Restez encore un peu, ne détournez pas les yeux vers l'horizon, je suis encore derrière vous, je vous attendrais là où vous daignerez vous égarez, j'y camperai, j'y demeurerai, promis.

Et comme chaque année, les larmes couleront sans que je puisse y faire quelque chose. Parce que même les photos ne sont pas un remède contre ça, ni les vidéos, ni les certitudes de retrouvailles, ni les promesses, et la nostalgie me coupera les vivres, la garce.

Attendez-moi, attendez-moi.

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