Un moment que je n'ai pas posté sur Hop Hop HOP Ricochets. Tout simplement parce que mon carnet orange en cours de philo est bien plus pratique et bien plus fidèle quotidiennement. Alors aujourd'hui j'écris pour le simple plaisir, et aussi parce qu'un petit besoin vient de naître en moi, ce besoin qui me force à poser des mots partout où je peux en laisser derrière ou devant moi : bordures de cours, carnet orange, vert, jaune, blog, feuilles volantes, cahier de brouillon...
Write, wrote, written.
Les cours passent et Cécile trépasse, se fait piétiner sous ce flot qu'elle ne parvient pas à gérer par un simple manque d'organisation. Jamais en cours elle ne va penser : bosse, suit, écoute, entend, enregistre, mémorise, note, écrit, cesse de rêver, participe, parle etc etc..Non, non, non, cela la rendrait malade, la nausée, le mal de mer, de terre ? Peu importe. Elle déteste ça alors elle se laisse submerger, un peu trop peut-être. Elle n'aime pas l'école et traîne les pieds tous les matins pour s'y rendre. Même les pauses deviennent d'une monotonie insupportable.
Leave, left, left.
La météo devient orageuse malgré le soleil qui perce un peu plus chaque jour, le printemps approche et il est censé faire beau. Mais chez moi la tempête se lève. Les cheveux dans le vent, les chapeaux s'envolent, les sourires et les regards aussi sont emportés par ces bourrasques. Le soleil reviendra, on l'attend tous.
Burn, burnt burnt.
Anxieuse pour l'année prochaine. Toujours pas d'école, de lieu sûr qui m'attend, de chemin tracé, de panneaux de signalisation qui pourraient me guider dans mes choix. NADA. Les parents stressent pour moi. Anxieuse mais paradoxalement tranquille. Je ne me prends pas la tête. Ah ? Je devrais ?
Cling, clung,clung.
On a commencé à se perdre de vue à l'adolescence. Souvent, puis plus longtemps. En vacances de vie, en vacances d'envie. Et puis la Vérité, celle qu'on cache, celle qu'on chuchote, celle qui dérange. Dis-moi les vents, les courants qui t'entraînent. Dis moi les songes qui frappent à ta porte, les illusions, les diables qui temportent. A quoi tu penses quand revient le soir ? Tes quatre murs renferment quels espoirs ? Que doit-on lire dans ton sourire idiot ? D'autres sourires sans paroles et sans mots ? Les horizons des barreaux de ta cage. Que vois-tu quand tes paupières se closent ? Ton autre chemin.
Catch, caught, caught.
Parce que j'aimerais pouvoir rester la même tu comprends ? LA MEME ! Mais je sens bien que je grandis, et j'avoue que je n'aime pas trop ça. Si je cessais d'écouter certaines musiques peut-être oublierais-je certaines choses qui m'empêchent d'avancer ? Je ne parviens pas à m'en détacher, il le faudrait mais c'est trop dûr de laisser de côté, dans un coin, derrière nous, de sauter le ravin, voire d'oublier, de "passer à autre chose" comme on le dit si facilement. Et bien non. Je suis nostalgique pour un rien et je le demeure, même si cela devient maladif.
Feel, felt, felt.
Alors je lis Oscar Wilde, histoire de m'enfuir un peu.
Fall, fell, fallen.
Et quand la boisson reprendra le dessus sur ma raison, que la musique m'emportera, que tu seras près de moi, alors je te ramènerais à ça, à ces paroles que je t'ai dite plus de dix fois et qui ne signifient rien.
Tell, told, told.
1 commentaire:
Comme je te l'ai déjà dit, c'est un vrai bonheur que de pouvoir te relire...
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