Aujourd'hui grande aventure : aller à la médiathèque (qui est en ville) en vélo avec
Ma Starlette*.
C'est une chochote ce petit bout de jeune fille qui commence à grandir pour de bon, pas de freins à son vélo ni à son imagination, ni à son écriture et ni à ses rêves.
Elle grandit un peu vite à mon goût et j'aimerais encore avoir le courage de lui poser cette question fatale, à laquelle aucune de nous ne résistait
à l'époque* : "On joue ?".
C'est ce lien entre nous et cet autre monde que l'on s'est crée à deux, un endroit où tout est possible, où tout existe, où nos pensées les plus folles prennent vie, qui nous tenait accroché l'une à l'autre.
Sur des rythmes endiablées nos héros prenaient vie à travers nous.
Comme possédées par ces êtres imaginaires, de romans, de BD, de films,
nous j o u i o n s & nous j o u i s s i o n s d'un bonheur exquis et démesuré.
C'était notre façon d'exister, de s'aimer, de se comprendre, de rire, de s'amuser et de mettre en commun nos goûts et nos couleurs de vie.
Une fois la porte fermée, la musique à
d o n f* entre ses quatre murs, nos rêves les plus gue-din prenaient formes. On pouvait avoir des pouvoirs de super-héros, vivre dans une société totalement utopique, être des stars de la chanson ou du cinéma, être belles et aimées.
Dans le jardin des
Grands-Parents*, les sauterelles avaient chacune un prénom, le moineau s'appelait Roucool (comme le Pokémon que l'on adorait), les bambous devenaient des arcs, les bâtons des armes à
Tortue Ninjas* ("c'est moi Raphaël, pas le droit de contredire !"), la grande pelouse un gigantesque champ de bataille, le balcon un bateau bravant les mers et les tempêtes, le sous-sol le QG des espions et les outils du
Papi* des super-machines futuristes, le champ du fond pleins d'orties une savane africaine.
C'était
la belle* époque comme on dit. où tout était facile et abordable.
En vélo, elle hésite à rouler sur la route comme les Grands alors elle préfère rester sur le trottoir.
Comme dans la
Vraie* Vie* (avec 2 grands V).
Profites de ta chance,
ch'tit Cookie*, tu es petite ( et tout ce qui est petit est mignon ; ) ), belle, douée en un tas de choses alors ne perd pas ton temps avec pouf-land-2-monod-attitude et fonce ! Tu es capable de tout, baisse la tête et fonce droit devant. Soit
Toi* avec tes défauts et tes qualités.
Ma* p'tite Pocket's pouf qui me fait tant rire & dont je suis tant jalouz' ; )
Et ne t'inquiètes pas, un
Jour* tu te poseras sur
TON étoile.
Et parce que je suis curieuse de savoir ce qui se passe dans ta vie au collège et de ce que tu écris sur ce carnet orange qui relate tes folles aventures.
Et aussi parce que partager
ça* avec
les 2 frangins* c'est tip-top-cool-délire-fun-grave-ma-poule !
Et que être
4 enfants totalement déjantés chacun à sa manière, ça a du bon au fond !
Et les repas
tous les 6 où on prend du bon temps à faire les imbéciles et à rigoler comme des baleines me manquent la semaine.
Mais
ça* Vous* ne le savez pas.
"Pourquoi c'est toujours
Toi* qui choisis les musiques ?"
" Et là on dit que c'est
Moi* qui gagne !"
" C'est
Moi* Wolwerine [...] prends celui-là
Tu* l'aimes bien, non ?!"
"On joue ensemble ou pas là ?"
"J'en ai une, elle s'appellera [...]"
"Si tu connais la réponse pourquoi poses-tu la question Charles ?"
"Parce que cela n'existe pas le pays de la paix et de la tolérance"
"Bon-bon bonjour" (l'inoubliable voix de Stitch)
"AAA tchoubania kabadi tchibada, ouuuu ignahasaaa"
"Originale ta casquette"
Après des images pleins la tête, on était appelée pour manger, on les rejoignait et on souriait,
heureuses*,
rêveuses* et terriblement
déçues* de revenir à la réalité et de constater que tout que nous avions inventé n'existait pas dans la
Vraie* Vie* (éternellement avec 2 grands V).
Pour combler ce vide, nous continuons de lire, d'écrire, de regarder des films qui nous transportent ailleurs en compagnie de ces
Héros* qui nous plaisent encore & toujours.
Et même que j'ai failli
Te* perdre. Autruche cruciforme va !
[With you, I hope Forever Together]