J'ai honte, tu entends : HONTE ! Je ne comprends plus rien à rien, à ce qui se trame autour de moi tout comme ce que je ne maîtrise pas. Alors je me maintiens solidement à ce pilier, pas très moral, ni très catholique mais après tout tant pis si cela me permet de me sentir bien, flottante, ailleurs, un sourire con aux lèvres, loin d'être naturel mais on s'en branle au fond.
Un peu éméchée, carrément saoule quand j'écris ces mots. Oui oui oui. Tout paraît tellement plus facile, pourtant on dit que ce n'est qu'artificiel. Tant pis. Je suis bien, je suis moi, et pour une fois, ça me suffit.
J'ai des rêves stupides et pourtant ils se multiplient chaque jour. RACONTAGE DE VIE, PITOYABLE.
Ressaisies toi ma vieille !
L'intérieur de mes joues engourdi, des pensées vagabondes, des musiques interdites, des fantasmes bannis, mes gestes imprécis, ma tête lourde, ma chambre qui tourne sans aucune raison physique plausible, ma bouche béante, cet air si niais, mon incompréhension quand je me relis, je trébuche entre mes quatre murs, puis des larmes attendues et presque souhaitées au fond. Pitoyable ma fille, pitoyable, minable.
Et mes dents se serrent, mordent ma langue au sang devant ces évidences que disent mes parents, s'ils savaient. L'autorité paternelle dit cela comme si ...mais oui j'y ai pensé. C'est tellement inaccessible et pourtant. Et ô combien de fois j'ai tourné autour du sujet en me blessant de cette vérité que je sais inévitable car juste.
Alors je repense à toutes ces chansons qui me rappellent tous ces moments, ces gens & surtout ces sentiments interdits ou incompris, des autres, de moi, peu importe. Dans une américanerie stupide regardée récemment, la blonde écervelée super bien foutue mais pas si belle que ça dit à son meilleur ami canon amoureux d'elle mais qui n'ose pas lui dire car il manque de confiance en lui " A 90 ans je ne veux pas regretter de ne rien avoir tenté". Ça peut paraître idiot, cucu, gnangnan à souhait, banal, d'un commun mortel et pourtant..Avec cette phrase en tête je L'aurais fait, j'aurais osé sans me préoccuper du reste. Aujourd'hui ces musiques jouent le rôle de maudit rappel et me font penser à toutes ces choses que j'aime tant mais que je ne dois en aucun cas évoquer, à mon propre risque.
Et Lui* qui n'as rien lu, rien su, qui souriait sans se douter de la douleur, tantôt absent, tantôt éblouissant par une présence soudaine, voilà, je n'oublies malheureusement pas, désolé.
La nostalgie me tuera de sa lame aiguisée, c'est vous, cher public de cet immense fracas du monde dans la poigne d'une jeune fille, qui êtes prévenus.
Wherever you will go.