samedi 20 septembre 2008

Extrait 37


ET LES FILLES ONT FAIT UNE BOOM ?!

Il n'y a pas mieux que les pétages de câble a l'internat, les baffles empruntées à une certaine Magalie de la chambre d'en face, nos I-pod branchés et à nous la piste ! Et laisser la musique nous envahir, nous emporter, pénétrer dans nos corps se déhanchant de façon abusée, irréelle, absente, étrange. On a tout oublier pendant ces 30 minutes, tout tout tout. Il n'y avait que nous et Eux, The Beatles, Indochine, Téléphone, Police, Lenny Kravitz, M, les Celtas Cortos, Daft Punk, Louise Attaque...Personne d'autres. Le monde nous appartenait, c'est tout au moins ce que nous croyions. Comme c'était bon ! Être là, toutes les 5, et puis ne pas réfléchir, être libre de nos gestes et de nos paroles. On riait bon Dieu, on riait aux éclats ! Et qu'est ce que je les aime Ces sourires là, les vrais, de plaisir, de joie. Nous n'étions plus au lycée, nous n'avions plus aucune pression de quoi que se soit, nous vivions tout simplement, sans être dérangés, pas d'appels, pas de CPE ni de profs ni surveillants ni de gens qu'on n'aime pas, LE PIED ! " Là on fait les te-pu ! " Et puis est venu Cascada et "Ces soirées là, ha ha" et encore "Sara perque ti amo". ENORME !

Et puis oui un jour on ira en boîte à Gre, j'irais chez toi Nana et on fera la fête ! Et aller voir Lenny Kravitz à Lyon, ça serait le summum de tout !

J'ai eu l'intuition d'aller dans le dernier wagon pour rentrer, je me cale dans l'antichambre des wagons pour être tranquille. Deux hommes débarquent. Ils faisaient un peu SDF, un moins que l'autre, accompagnés d'un chien. " Désolé mademoiselle de vous importuner dans un si petit espace". Un réflexe stupide mais qu'on nous apprend depuis petit, la méfiance, surtout pour une jeune fille seule avec deux personnes louches. Il ne faut pas se fier aux apparences, je peux le dire maintenant. Je suis restée et on a discuté. L'un est le clone de Sylvère plus tard, l'autre avait les yeux verts comme je n'avais jamais vu, splendides. Ils m'inspiraient confiance et ils étaient gentils. Le plus chic voulait se cacher dans les toilettes pour échapper aux contrôleurs alors que le plus repoussant était le plus honnête.

Le mec aux yeux verts, sortant une clope de sa veste : " Tu fumes ? " - Non désolé. - "Ah ok pas de problème" et sur ce, il range sa clope dans sa poche. Wouaou. Alors je lui dis "Merci c'est sympa, d'habitude les gens fument sans se soucier de leur entourage !"-Moi je respecte qu'on fume pas-. C'est grâce aux chiens qu'on a commencé à parler. Les animaux, ça créent des liens, on voit toujours ça dans les films en plus ! Pas une seule parole ni un seul geste déplacé. Ils étaient calmes, posés, souriant (avec les dents pourries ok), agréables. Celui aux yeux émeraudes a sorti sa baguette et son camembert qu'il a mangé à pleines mains sans opinel. Il me parle un peu de ses voisins qui avaient un mini pitt-bull " Déjà que c'est con comme chien, là on nous a sorti le modèle miniature !". Et j'ai rit avec eux. Le sosie de Sylvère sort une bouteille de vin de sa poche et dis " Je noie mon malheur, j'ai même pas de femmes"-C'est pas le vin qui les fera venir !- "Non mais la vinasse garde intactes les couleurs de l'arc-en-ciel".

Et puis on a déconné, comme quoi il y avait des gaz tranquillisants dans les masques à gaz des avions, afin d'éviter tous mouvements brusques. Aussi que l'étiquetage des bagages dans les trains étaient obligatoires, comme ça si tu es un terroriste, ils peuvent quand même prouvé que tu étais dans le train. Comme si le terroriste allait laisser son vrai nom sur ses bagages !

Puis Montélimar est arrivé trop vite pour une fois, je serais bien restée plus longtemps ! "Merci pour ce trajet, c'était sympa ! Bon voyage ! " - Tu descends là ? Déjà ? Cela a été plutôt court !-. Celui aux yeux verts a fais le geste gracieux d'une révérence vers le bas, mimant un couvre-chef invisible, que j'imaginais bien. Je m'en souviendrais de ça. J'aurais volontiers fais la fin du voyage avec Eux, ils me paraissaient libres et insouciants.


ALLEZ VIENS J'T'EMMENE AU VENT
JE T'EMMENE AU DESSUS DES GENS

vendredi 12 septembre 2008

Extrait 36


" Alors tu dragues les p'tits hommes verts ? " Ouai ouai ouai ! Dubble ouai !

Je me plais en littérature, je revis pendant ces cours. Ils me donnent du punch, de l'énergie. C'est sûrement dû au prof que je rêverais d'avoir en tant que grand-père. Quand il raconte les histoires mythologiques des dieux grecs et autres héros, je suis bercée. Comme une enfant rêvant à tous ces contes que mes parents n'ont pas eu le temps de me raconter, alors aujourd'hui, bien que je n'ai soit-disant plus l'âge aux histoires car JE SUIS GRANDE (et bin non !), j'en profite bien car j'aime ça ! Le pire est que je vais y prendre goût. Qui va me lire des histoires après ?!

J'aime errer sur son blog et découvrir petit à petit qui elle peut être vraiment et il me vient un certain regret de tout ça. Je ne sais ce qu'elle pense mais si elle passe par là, qu'elle sache que je trouve également que ses yeux bleus sont beaux sans lunettes, j'espère qu'elle trouvera le temps de continuer d'écrire car je crois avoir compris combien elle aimait ça et combien ça la prenait à coeur.

Et puis Roméo & Juju c'est bien.

Je pourrais écrire des discours, comment on dit déjà "élégiaque"-non ?- sur mes sentiments, les flots, les couleurs qui se mélangent et se confondent, qui se perdent et se dispersent. Au final, ça ne donne rien. Dommage, j'aimerais bien.

YOU AND ME TOGETHER
WALKING ON THE MOON

vendredi 5 septembre 2008

Extrait 35


Oui c'est vrai que je souris maintenant, c'est vrai...maintenant.
Mais j'étais si fière de vous annoncer ma nouvelle liberté, mon soulagement, en début de cette année que je m'y suis prise trop vite. AIE AIE AIE.

LES ROIS DU MONDE FONT TOUT CE QU'ILS VEULENT
ILS ONT DU MONDE AUTOUR D'EUX MAIS ILS SONT SEULS

DANS LEUR CHÂTEAU LA-HAUT ILS S'ENNUIENT

PENDANT QUE NOUS ON DANSE TOUTE LA NUIT


Oui. C'est vrai, je ne peux mentir et continuer de dire que j'ai vaincu ces liens qui me tenaient loin de tout et qui me serraient si fort, si fort..Pas totalement. Toujours pareil, je ressens les mêmes choses, moins fortes mais présentes. Je ne suis pas insensible au charme, voilà où est le problème. Le réel souci est bel et bien là, l'histoire n'est pas fini je crois. Bien sûr c'est différent car beaucoup de choses ont changé cet été mais j'ai l'horrible impression de vivre dans ce dessin animé que je regardais quand j'étais petite : Sourire d'enfer. La même chose, sans l'appareil dentaire. Les mêmes dialogues à propos des mêmes sujets. Je suis éternellement prisonnière.

Je ne déprime pas non. Je n'ai pas envie de raconter ma rentrée et le reste car c'est nul. J'aime pas l'école, je ne comprends pas ce que j'y fais, je n'arrive pas à suivre et puis ça m'intéresse pas. Ça m'est égal de passer mon BAC ou d'avoir une mention. Ils me prennent la tête avec leur BAC à la fin de l'année ! Il n'y a pas que ça. Et puis je ne veux pas passé ma vie à étudier, je veux la passer à écrire, c'est tout, c'est tout ce que j'aime.

Brefons.

L'internat aussi c'est nul. Les filles sont biens, gentilles, là. Heureusement. Mais ce n'est plus pareil. Il y a trop d'absentes à l'appel. C'est déjà pesant. On verra bien par la suite.

Paris c'était génial, toujours aussi beau avec toujours autant de gens bizarres. Je sais, il y en a partout des gens bizarres mais Paris c'est à croire qu'ils se sont donnés rendez-vous, ils y sont tous concentrés. C'est marrant. J'ai jamais été aussi près d'un garçon que dans le métro. Aussi les noirs ne peuvent pas s'écrire de pense-bête sur le dos de la main.

QU'EST CE QUE VOUS VOULEZ QUE JE VOUS DISE
ME PUNIR DE MA FRANCHISE

VOUS QUI SAVEZ TOUT DE MOI
VOUS DOUTEZ AINSI
POURQUOI
POURQUOI ME JUGER AINSI
VOUS MES FRÈRES VOUS MES AMIS

JE SUIS LIBRE COMME VOUS L'ÉTIEZ

AVANT DE ME JUGER


J'écoute Roméo & Juliette, c'est cucu, j'aime. Je me met dans le bain pour la Littérature, la seule matière que j'aime avec le cinéma. Mercutio est mon préféré, mieux que tous les autres, quel panache !

MARIE DON LA DONDAINE
ELLE ÉTAIT AMOUREUSE

D'UN JEUNE GARÇON DE CŒUR QUI QUI PORTAIT UNE ROBE BLANCHE

D'UN JEUNE GARÇON QUI PORTAIT UNE CHEMISE A FLEUR

[...]
EN REVENANT CHEZ ELLE
ELLE PARLA A SON PÈRE
DE CE BEL HOMME EN BLANC QUI PORTAIT UNE CROIX SUR SON CŒUR
DE CE JEUNE EN BLANC DEVENU L'ÉLU DE SON CŒUR

Et l'histoire continu, malgré ma volonté, malgré moi, je n'arrive pas à lacher l'affaire. Je me suis emballée en vous disant tout ça, je ne peux pas tirer un trait. Je me suis menti, quelle nulle ! Je croyais que je serais assez forte à la rentrée pour y résister mais il n'y a rien à faire. Désolé.
Cela me gonfle TOUT ça.